Proxénétisme : deux hommes jugés à Bobigny

  • Copié
avec AFP

Le procès de deux Serbes soupçonnés d'avoir dirigé un réseau de proxénétisme, marqué par des séquestrations de femmes et la mort d'une prostituée, a débuté mardi devant la cour d'assises de Seine-Saint-Denis. Le réseau aurait fonctionné entre 2000 et 2002 à Paris, Nice et Toulouse. Trois prostituées ont été identifiées lors de l'enquête. Elles auraient été séquestrées, battues et torturées par leurs proxénètes. L'argent qu'elles gagnaient était envoyé au chef du réseau en ex-Yougoslavie.

Olga S. qui a réussi à s'enfuir a raconté aux enquêteurs avoir été kidnappée et achetée en ex-Yougoslavie pour 5.000 euros puis amenée de force à Paris pour se prostituer. L'un des proxénètes lui aurait coupé une phalange de la main droite avec une hache pour la contraindre à travailler pour eux. Khadidja M. a, elle, affirmé aux enquêteurs avoir été torturée et séquestrée pendant plusieurs mois en banlieue parisienne. L'un des proxénètes lui avait notamment planté des clous dans les doigts avec un marteau.

Enfin, Vesna R. est morte après avoir été frappée par un des ses proxénètes présumé, Bojan Nikolic, présent dans le box des accusés. Son corps n'a jamais été retrouvé. Sa famille s'est constituée partie civile. Le principal accusé, Aleksandar Mircic, qui aurait été le chef du réseau, est toujours recherché et jugé par contumace. Les témoins, dont Khadidja M., ne se sont pas présentés au tribunal.