Premier meurtre en Lozère depuis 11 ans

La gendarmerie de Nîmes est en charge de l'enquête.
La gendarmerie de Nîmes est en charge de l'enquête. © MAX PPP
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Céline Masfrand et Stéphane Barnoin avec AFP. , modifié à
Un homme de 27 ans a été retrouvé chez lui, lardé de plusieurs coups de couteau.

C’est le premier meurtre en Lozère depuis novembre 2000. Le cadavre d'un jeune homme de 27 ans, présentant plusieurs coups de couteau, a été retrouvé mercredi soir à son domicile à Aumont-Aubrac, près de Mende.

Selon les premiers éléments de l'enquête, confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Nîmes, une violente bagarre a opposé la victime à son meurtrier dans le salon et la salle à manger de la maison. L’homme aurait reçu au moins quatre coups de couteau.

Il était apprécié de son voisinage

C’est la femme de la victime, aide-soignante à l'hôpital de Mende, qui a découvert le corps sans vie de son compagnon à son retour du travail, aux alentours de minuit. En état de choc, la jeune femme a dû être hospitalisée.

Depuis mercredi soir, une quinzaine d’enquêteurs recherchent témoignages et indices sur le lieu du crime mais également dans la voiture de la victime qui a été retrouvée par la gendarmerie à Javols, à 10 km du lieu du crime, a indiqué une source proche de l'enquête. Selon les premiers éléments, le véhicule aurait servi à la fuite du ou des meurtriers. Mais, pour l’instant, le mystère reste entier.

Un taux de criminalité au plus bas

La victime, père d’une petite fille de 5 ans et sans-emploi, était connue pour mener une vie tranquille. Il était apparemment apprécié de son voisinage. L'autopsie du jeune homme, natif de Saint-Flour, dans le Cantal, Lozérien de longue date et sans passé judiciaire mais dont l'identité n'a pas été communiquée, permettra d’éclaircir les conditions du meurtre. L’autopsie du corps est programmée vendredi à Montpellier, a précisé le procureur.

Le parquet de Mende reste particulièrement prudent sur l’affaire pour ne pas alimenter les rumeurs dans Aumont-Aubrac, un village de 1.000 habitants où tout le monde ou presque se connaît. Le procureur table déjà sur une enquête longue et difficile. En 2009, 182.500 crimes et délits ont été constatés en Languedoc-Roussillon. La région occupe ainsi le 3ème rang en France métropolitaine, avec un taux de criminalité de 72 pour 1.000 habitants, selon l’Insee. La Lozère, quant à elle, apparaît comme le département le plus sûr de la région et se place au 92ème rang.