Jérôme Pierrat, journaliste et spécialiste du banditisme, estime qu'"on a quitté en banlieue depuis longtemps la sphère du petit banditisme, des dealers de barrettes", revenant sur l'assassinat dimanche d'un jeune homme à Villepinte, tué par un commando devant sa famille. Il est en revanche surpris par "la violence et la sauvagerie" de cet assassinat. Aller abattre ce garçon devant sa famille, "là on est un peu sorti de la sphère du banditisme du moins en France", ajoute le journaliste, interrogé lundi sur Europe 1.
Jérôme Pierrat souligne qu'il faut être extrêmement prudent sur le décalage apparent entre l'exécution et les faits jusqu'ici reprochés au jeune homme, -des délits mineurs-, car il y a une "différence entre ce qui est couché sur le papier et ce que font les gens dans la vie". Sans se prononcer sur le cas personnel du jeune homme abattu, il estime que "la marque du banditisme en cité, c'est généralement des gens qu'on quitte au commissariat avec des petites peines, mineures, et qu'on retrouve sur des très grosses affaires cinq ans après, sur des affaires d'importation de centaines de kilos de shit".