Nîmes : ils extorquent 680.000 euros à un centenaire

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avec AFP
L'aide à domicile et le conseiller clientèle de la banque du centenaire auraient dépouillé leur victime de 680.000 euros. Une information judiciaire a été ouverte.

L'info. Ils profitaient de leur position privilégiée auprès du centenaire pour le dépouiller. L'ex-aide à domicile et le conseiller clientèle de la banque d'un homme de 103 ans ont reconnu vendredi avoir soutiré 680.000 euros à la personne âgée. Depuis le dépôt de plainte fait par la fille de la victime en mai dernier, ils avaient été interpellés puis remis en liberté en attente de comparution. Une information judiciaire a été ouverte à Nîmes. et niaient l'ampleur de l'abus de faiblesse.

Un couple d'escrocs. Dans le même temps, la brigade financière de la sûreté départementale de Nîmes avait été saisie par le parquet d'une plainte d'une banque à l'encontre d'une cliente, qui n'était autre que l'ex-aide à domicile, une femme âgée de 50 ans, mais aussi contre son conseiller clientèle.

Selon les enquêteurs, l'étude de l'ensemble des comptes bancaires a démontré que sur la période mentionnée les comptes des deux principaux mis en cause ont été crédités de nombreux chèques et virements provenant de clients très âgés de l'agence. En outre de nombreux retraits espèces ont également été opérés sur les comptes de ces derniers en totale disproportion avec leur train de vie.

La femme "travaille" les personnes âgées, l'homme assure les virements bancaires. Le chargé de clientèle effectuait des virements pour prés de la moitié du montant soit 350 000 euros sur son propre compte bancaire, l'autre moitié, issue du compte bancaire de la personne âgée dont la complice et maîtresse du conseiller financier avait la charge, était virée sur son propre compte. Cette dernière bénéficiait de fait de la complicité du banquier qui fermait les yeux sur ce détournement.

Une autre affaire du même type à Nîmes. Par ailleurs, la police nîmoise a interpellé un couple soupçonné lui aussi d'un abus de faiblesse pour un montant de 300.000 euros aux dépens d'un médecin nonagénaire, aujourd'hui décédé, a-t-on appris de même source. La femme mise en cause avait réussi à s'attirer la sympathie de l'homme, à tel point qu'elle était devenu gestionnaire de fait de ses affaires.  Le couple a été remis en liberté dans l'attente de la décision du juge d'instruction nommé dans ce dossier, a encore indiqué la même source.

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