Les autorités ont beau avoir arrêté un suspect "très sérieux", les habitants de l'immeuble de Ris-Orangis où a été abattu un octogénaire le mois dernier restent inquiets. Certains voisins ont même carrément décidé de déménager. S'ils y songeaient déjà avant les meurtres, l'affaire a constitué un véritable déclic.
"Nous voulons des preuves tangibles"
Abdallah vit au premier étage de cette barre qui en compte sept. Il a raconté à Europe 1 que la victime était morte "dans le hall, à cinq mètres à peine de chez lui". Et tant que l'arme ne sera pas retrouvée, il ne sera pas rassuré. "Le soulagement n'est pas total", confie-t-il. "Désormais je me dis toujours 'il se cache derrière un mur, derrière les escaliers, derrière le sous-sol'", raconte-t-il.
"Le soulagement n'est pas total" :
L'homme de 33 ans arrêté samedi fait figure de principal suspect et l'étau semble se resserrer autour de lui. "Nous voulons des preuves tangibles que c'est bien ce monsieur-là qui a commis ces crimes. Et ce jour-là, peut-être qu'on dormira tranquilles", affirme Abdallah.
Le fils de la victime veut comprendre
C'est un autre voisin, Saïd, qui a découvert le corps de Marcel, 81 ans, avec sa femme le mois dernier. "Nous, on a toujours peur", affirme-t-il. "Quand je descends, je regarde toujours dans le coin où il était".
Le fils de la victime, lui aussi, veut d'abord être sûr que le suspect est bien celui qui a commis les meurtres. "Ensuite, ce ne sera pas encore fini, il faudra comprendre pourquoi il a fait ça".