Marseille : nouvelle fusillade mortelle

Un jeune homme de 25 ans a été tué à l'arme automatique dimanche après-midi à Marseille. C'est le 3e règlement de compte depuis le début du mois.
Un jeune homme de 25 ans a été tué à l'arme automatique dimanche après-midi à Marseille. C'est le 3e règlement de compte depuis le début du mois. © MAX PPP
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Yann Terrou et Marion Sauveur avec agences , modifié à
Un jeune homme de 25 ans a été tué dimanche par une rafale de kalachnikov.

Un jeune homme a été abattu dimanche après-midi, dans la cité des Lauriers, dans le 13e arrondissement de Marseille. Agé de 25 ans, il a été touché aux jambes par une rafale de kalachnikov, avant de décéder de ses blessures.

Selon une source proche de l’enquête, le jeune homme a été poursuivi par une camionnette, au pied de son immeuble, avant d'être la cible d'une rafale d'arme automatique. Les marins-pompiers de la ville, arrivés rapidement sur place, n'ont pu le ramener à la vie, malgré les soins prodigués. Un fourgon incendié a été retrouvé en fin d'après-midi par la police avec une arme automatique à l'intérieur.

Il était connu des services de police

D'après les premiers éléments de l'enquête, cet homme était connu des services de police. Il avait été "interpellé à 17 reprises notamment pour trafic de stupéfiants". Dans le cadre de ses trafics, ajoute Le Monde, la victime aurait notamment été en relation avec les frères Bengler, deux figures du néo-banditisme marseillais, mis en examen pour le meurtre d'un adolescent en 2010.

L'enquête a été confiée par le parquet de Marseille à la brigade criminelle de la police judiciaire, déjà en charge de plusieurs affaires du même type.

Fin d'une période d'accalmie

Plus d'une quinzaine de règlements de comptes mortels sont survenus dans la région marseillaise depuis le début de l'année. C'est le troisième depuis le début du mois. Mais le prefet de police Alain Gardère s'est refusé de faire un rapprochement entre ces affaires. "Tout ce qu'on peut dire c'est qu'il est possible que les arrestations, nombreuses et importantes réalisées ces derniers mois aient déstabilisé ce milieu", commente-t-il à La Provence.

Le préfet déplore également que ce règlement de compte met un terme à une période d'accalmie à Marseille. "C'était plutôt une période d'apaisement que nous avons traversé grâce au travail des services de police. Parce que l'apaisement n'est pas dû au hasard, c'est du travail. Malheureusement, cet incident intervient un dimanche après-midi, en toute quiétude, alors que les gens aspirent à se reposer. C'est assez dramatique", estime-t-il au micro d'Europe1.