Marche pour dénoncer "une enquête bâclée"

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Un marche silencieuse a été organisée dimanche à Vigneux-sur-Seine (Essonne) pour dénoncer "une enquête et un procès bâclés", une semaine après l'acquittement du principal suspect dans le meurtre de Pascal Lapitre, tué par balle en 2008 après une bagarre. Une soixantaine de personnes, des proches de la victime, des élus, mais aussi des anonymes informés via le réseau social Facebook, ont défilé silencieusement dans le quartier sensible de la Croix-Blanche, une rose blanche à la main, jusqu'à l'immeuble devant lequel Pascal Lapitre, alors âgé de 33 ans, a été tué d'une balle dans le dos, en juin 2008, après une bagarre. L'une des petites soeurs de la victime, Agnès, a dénoncé "une enquête et un procès bâclés". "On nous a abandonnés", a-t-elle lâché dans un sanglot au pied de la tour où son frère a été abattu. Le 21 janvier, la cour d'assises de l'Essonne a acquitté un jeune homme de 20 ans, suspecté de ce meurtre, et finalement condamné à un an de prison pour violences en réunion et vol.

Lors du procès, plusieurs témoins ont déclaré avoir menti aux enquêteurs. Ils ont affirmé avoir subi des pressions, des intimidations et même reçu de l'argent pour acheter leur silence, avant de finalement désigner un autre habitant du quartier où s'est déroulé le drame comme étant le véritable meurtrier. Celui-ci, entendu comme simple témoin, a pu ressortir libre du tribunal et il est actuellement introuvable. "On ne peut pas laisser cet homme dans la nature alors qu'il a buté mon frère!" s'est indignée Agnès déplorant "une impossible loi du silence". "On a assassiné mon frère une deuxième fois", a-t-elle conclu.