Les profanations explosent en France

Sur les 621 profanations commises en 2010, 522 concernaient les sites chrétiens, 57 les musulmans et 42 les israélites.
Sur les 621 profanations commises en 2010, 522 concernaient les sites chrétiens, 57 les musulmans et 42 les israélites. © MAXPPP
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avec Arthur Helmbacher , modifié à
Un rapport parlementaire préconise le développement de la vidéosurveillance devant les lieux de culte.

Des tombes taguées, des stèles brisées... 621 profanations ont été répertoriées en 2010, soit trois fois plus que l'année précédente. C'est le bilan dressé par le rapport du "groupe d’études sur la prévention et la lutte contre les profanations des lieux de culte et cimetières" publié mardi.

Selon ce texte, les profanations répertoriées l'an dernier concernent 522 sites chrétiens, 57 musulmans et 42 israélites.

Quant au portrait robot du profanateur type, il est loin du sataniste ou du néonazi qui agit par idéologie. Celui qui saccage les cimetières est plutôt un gamin qui passe le temps. Neuf fois sur dix, ces actes sont la conséquence du désœuvrement d'une jeunesse. Le tout, accentué par les problèmes de famille, la drogue, l'alcool et le chômage. Autre caractéristique de ces profanateurs, dans 63% des cas, il sont mineurs.

Mieux éduquer les jeunes

Pour faire face à cette augmentation des profanations, les parlementaires proposent le développement de la vidéosurveillance devant les églises, les synagogues ou les mosquées ou devant les cimetières.

"On ne préconise pas la mise en place d'agences style Securitas à l'entrée de chaque église et de chaque cimetière", a précisé sur Europe 1 Claude Bodin, président de ce groupe d'étude sur les profanation. "Il y a des endroits qui sont plus fragiles que d'autres dans la clôture du cimetière. Là, nous préconisons de mettre un système de vidéoprotection de façon à éviter les intrusions de profanateurs", a souligné le député UMP du Val d'Oise.

"On s'aperçoit que le rituel de profanation est fait par des mineurs. il faut que nous prônions ce travail pédagogique du respect des lieux de culte et du respect dû aux morts dans les cimetières. Nous proposons que ces valeurs soient mieux entretenues en créant à l'intérieur des cours d'instruction civique, dès l'école primaire, des modules pour nos jeunes", a conclu Claude Bodin.