La mosquée d'Istres mitraillée

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
L’édifice religieux a été visé samedi par des tirs. Le mitraillage n’a pas été revendiqué.

La mosquée d'Istres a été la cible d'un mitraillage dans la nuit de samedi à dimanche, aux alentours de 2h ou 3h du matin. Une trentaine d'impacts ont été relevés sur les murs du bâtiment. Les faits ont été constatés dimanche matin par l’imam.

Selon des informations de La Provence, deux hommes auraient pu faire feu à l'aide d'un fusil de chasse et d'un pistolet automatique 9 mm. Ils auraient récupéré toutes les douilles et les étuis avant de prendre la fuite. Le mitraillage n’a pour l’instant pas été revendiqué. Le parquet a précisé lundi que la mosquée n’avait jamais été visée auparavant.

 

La Ligue des droits de l'homme des Bouches-du-Rhône a condamné cette attaque et SOS Racisme a annoncé son intention de "porter plainte", estimant que "la multiplication des profanations de lieux de culte témoigne du climat pour le moins malsain qui règne en France". Le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, a quant à lui dénoncé sur TV5 Monde une "gradation dans les agressions contre les symboles de l'islam".

Un autre incident dimanche

Un autre mitraillage a eu lieu dimanche soir, visant une boucherie halal du XVe arrondissement de Marseille. Le commerce a été touché par 23 projectiles de calibre 7.63 tirés avec une Kalachnikov. L'enquête a également été confiée à la police judiciaire qui cherche à savoir si les deux incidents peuvent être liés.

François Fillon a exprimé lundi devant des membres du Conseil français du culte musulman sa "vive émotion". Après son entretien avec le chef du gouvernement, le président du CFCM Mohammed Moussaoui a regretté "une dissymétrie dans la médiatisation" entre cette attaque et l'affaire du conjoint de la conductrice verbalisée pour conduite en niqab.

Mais pour Faouzi Lamdaoui, membre du Conseil national du PS, cet acte "inacceptable" est la "conséquence directe de la politique hasardeuse menée par le gouvernement Fillon qui consiste à stigmatiser" les Français de confession musulmane.