La "braqueuse au sac rouge" arrêtée

La braqueuse, qui était toujours munie d'un sac rouge, avait semé le trouble à Compiègne.
La braqueuse, qui était toujours munie d'un sac rouge, avait semé le trouble à Compiègne. © Max PPP
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et Pierre de Cossette , modifié à
La jeune femme avait commis cinq braquages, au printemps, dans des commerces de Compiègne.

Mystère résolu dans l'Oise. Une jeune femme de 25 ans, qui s'attaquait aux petits commerces de la région, a été interpellée samedi avec un complice. La braqueuse, qui était toujours munie d'un sac rouge, avait semé le trouble entre mars et avril avant de récidiver le 21 août dernier. Son mode opératoire, très routinier, a permis aux enquêteurs de retrouver sa trace.

Des braquages aux butins peu élevés. Cinq boulangeries braquées au printemps et depuis plus rien. Alors quand la semaine dernière, une femme au survêtement défraîchi, visage dissimulé, et pistolet à la main, s'en est pris à une supérette et une nouvelle boulangerie, les inquiétudes sont revenues. Sauf que la braqueuse ne cherchait visiblement pas le casse du siècle. A chaque braquage, son butin ne s'élevait pas à plus de 200 euros voir 300 euros.

Elle était très polie. Si son visage était consciencieusement dissimulé, elle avait toutefois la constance d'être toujours courtoise. "Elle était très polie, elle disait 'merci' à la fin des braquages et elle s'excusait à la fin des braquages. Il y avait une faille, c'est qu'elle ne changeait jamais d'habitude : toujours la même tenue, toujours les mêmes types de commerces. Elle avait une arme de pointe, c'était une femme masquée et grimée et qui présentait toujours un sac rouge à ses victimes", détaille le commissaire Beauchamp, patron de la police judiciaire de Creil, au micro d'Europe 1.

"C'est de l'analyse criminelle". C'est donc à partir de ces éléments routiniers que les enquêteurs ont mené leurs investigations. "C'est de l'analyse criminelle. Donc au bout d'un moment, avec des personnes qui ne changent pas de mode opératoire, on finit par mieux cadrer et avoir des patrouilles qui nous permettent de tomber dessus", explique le commissaire Beauchamp.

Un pistolet factice. Et c'est justement ce qu'il s'est passé samedi dernier. La braqueuse a été prise en flagrant délit alors qu'elle venait de braquer une boulangerie. La femme au sac rouge a donc fini les menottes aux poignets tout comme son complice qui l'attendait à deux cent mètres des lieux du braquage. Le pistolet, lui, était factice, mais d'une extrême ressemblance. Un coup de chance, avoue le commissaire, qu'à aucun moment un boulanger n'ait sorti une arme et tiré sur elle.

Une femme héroïnomane. Selon les éléments de l'enquête, la braqueuse utilisait l'argent de ses braquages pour se payer de l'héroïne, rapporte Le Parisien. Sans emploi et sans domicile fixe, elle manquait en effet d'argent pour se procurer sa drogue. Après avoir tenté de mettre fin à son addiction en faisant une cure de désintoxication pendant l'été, la jeune femme a finalement rechuté une fois sortie du centre. La braqueuse a été incarcérée à Beauvais et son compagnon à Liancourt.