L’affaire Nadia Athanase

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Café crimes revient mardi sur le meurtre non résolue de cette jeune Martiniquaise.

Le 17 avril, la cour d’assises de Paris a acquitté Manuel Vilabril-Ferreira pour le meurtre de Nadia Athanase. Le corps de cette jeune Martiniquaise de 33 ans avait été retrouvé le 18 mai 2004, dans le coffre de sa voiture, à Ouméo, en Nouvelle-Calédonie. Très vite, les soupçons s’étaient portés sur ce Portugais âgé de 63 ans, ancien amant de la victime.

Crime passionnel...

Plusieurs éléments avaient pesé dans la balance. Manuel Vilabril-Ferreira lui avait rendu visite au moment des faits, avant de quitter précipitamment Nouméa. Les traces de son ADN avaient été retrouvées sous les ongles de Nadia Athanase. Autant d’éléments à charge qui avaient convaincu la justice calédonienne de sa culpabilité. Retenant la thèse du crime passionnel, les jurés l’avaient condamné à 20 ans de réclusion criminelle.

... ou règlement de comptes

En appel, c’est la thèse d’un règlement de comptes ou d’une vengeance qui a dominé. Manuel Vilabril-Ferreira a toujours affirmé qu’un commando de deux hommes cagoulés avaient fait irruption dans l’appartement de la jeune femme deux jours avant la découverte de son corps. Ils auraient exigé un remboursement puis l’auraient frappée, avant de partir avec elle. Menacé de représailles, Manuel Vilabril-Ferreira aurait alors décidé de quitter la Nouvelle-Calédonie.

En compagnie de l’avocat général Philippe Bilger, de Josselin Troupé, avocat de la partie civile et de Denis Nilliard, batonnier de Nouméa, Café crimes revient sur les zones d’ombre de cette affaire. Lors du procès en appel, Philippe Bilger a requis l’acquittement "au nom des doutes et des incertitudes". Aujourd’hui, les avocats dénoncent une enquête bâclée.