"Je vais me brûler à Pôle emploi"

© MAX PPP
  • Copié
et François Coulon , modifié à
LES MOTS - L'homme qui s'est immolé à Nantes avait lancé des appels de détresse.

Des alertes avant le drame. Un chômeur s'est immolé par le feu mercredi en milieu de journée devant une agence Pôle emploi de Nantes. Le quadragénaire n'a pas survécu. Plusieurs médias de la région nantaise avaient reçu un peu plus tôt deux mails de cet homme annonçant son intention de passer à l'acte.

>> A LIRE AUSSI - Il meurt en s'immolant par le feu

"Aujourd'hui, c'est le grand jour". Dans un premier mail envoyé dans la matinée de mardi à Presse-Océan, l'homme âgé de 43 ans écrivait : "aujourd'hui, c'est le grand jour pour moi car je vais me brûler à Pôle emploi. J'ai travaillé 720h et la loi, c'est 610h. Et Pôle emploi a refusé mon dossier".

"Ça sera demain le 13 ou le 14". Puis près de trois heures plus tard, dans un second mail : "je suis allé à Pôle emploi avec 5 litres d'essence pour me brûler, mais c'est fermé le 12/02/2013 ; alors ça sera demain le 13 ou le 14, car ce serait vraiment préférable au sein de Pôle emploi merci".

Les policiers n'ont rien pu faire. Pôle emploi dit avoir contacté dès le mardi les forces de l'ordre pour signaler le cas désespéré. "Nous avions une surveillance à son domicile, nous avons mis un fonctionnaire dans les locaux, un fonctionnaire sur le parvis et un fonctionnaire sur la voie publique en appui d'un agent de sécurité mis en place par Pôle emploi pour assurer le filtrage à l'intérieur des locaux", détaille Philippe Cussac, directeur de la sécurité publique de Loire Atlantique, interrogé par Europe 1.

>> A LIRE AUSSI - Où en est l'enquête ?