Alors que la prise d'otage dans la prison d'arrêt de Poissy se poursuit, Me Thomas Hellenbrand, avocat de Francis Dorffer, a affirmé vendredi sur Europe 1 que son client n'avait réagi de la sorte par le passé que lorsque ses droits lui semblaient "bafoués".
"A chaque fois qu’il y a eu un évènement, c’est quand Dorffer, à tort ou à raison, a cru que le peu de droits qu’il a en tant que détenu, c'est-à-dire le droit de voir sa famille, le droit de voir sa femme, son enfant, ont été bafoués", a expliqué Me Hellenbrand sur Europe 1. "Quand il avait cette sensation de voir ce qui lui reste négligé ou non respecté, il y avait cet évènement (les prises d'otage NDLR)", a-t-il poursuivi.
"C’est l’enfant de la maison d’arrêt, il y est presque né. Depuis l’âge de 16 ans, il n’est jamais sorti. Il n’a jamais vu autre chose que les quatre murs et les quartiers d’isolement", a souligné Me Hellenbrand .
Interrogé sur la dangerosité de ce "détenu particulièrement signalé", l'avocat a rappelé que jamais Francis Dorffer n'avait blessé ses otages.
"Les deux médecins qui ont été pris en otage ont à chaque fois dit qu’à aucun moment, ils n’avaient craint pour leur intégrité physique", a-t-il rappelé. "C’est la déposition qui a été faite aussi bien par le directeur des services psychiatriques pris à la Santé, que par le précédent psychiatre, une femme, et qui a été prise en otage à la maison d’arrêt de Nancy. Jamais lorsqu’ils ont déposé, ils n’ont dit qu’ils avaient craint pour leur vie", a insisté Me Hellenbrand.
"La négociation devrait pouvoir permettre, comme cela a toujours été le cas d’apaiser la situation et de voir l’otage relâché sans la moindre blessure. Il n’y a jamais eu un otage blessé par Dorffer", a conclu l'avocat.