Un homme de 40 ans et sa compagne de 29 ans ont été condamnés lundi par le tribunal de Rennes à de la prison ferme après avoir fait subir à l’enfant de la jeune femme des punitions disproportionnées. Le couple a écopé de 18 mois de prison dont trois ferme.
Il ne supporte pas l’enfant
Lui vient de Bretagne, elle, des Ardennes. Ils se sont rencontrés sur Internet. En novembre 2010, cette femme de 29 ans décide de rejoindre son compagnon et déménage en Ille-et-Vilaine avec son fils de 7 ans. Mais très vite la situation dégénère.
"Il était bagarreur, menteur et voleur », tente de se justifier l’homme devant le tribunal, "lorsqu’on lui faisait copier des lignes, il rigolait", ajoute le prévenu qui reproche à sa compagne le manque d’autorité sur son enfant.
Les fêtes de fin d’année approchant et ne supportant plus les caprices et colère de l’enfant, le couple décide alors de prendre le taureau par les cornes et de sévir.
Lesté avec des sacs de farine aux mollets
Passant à la vitesse supérieure en matière d’autorité, le beau père de l’enfant imagine alors une punition digne d’une torture pour un gamin de 7 ans : il le force à se tenir à genou sur un rail en acier d’un tiroir. Un jour, il restera même attaché plusieurs heures dans l’appartement vide.
Autre supplice subi par le jeune garçon en guise de sanction : se retrouver avec des sacs de farine de 5 kilos aux mollets pour l’empêcher de bouger et par conséquent de "faire des bêtises".
La justice prévenue par les enseignants
C’est en voyant l’enfant couvert de bleus à l’école que les enseignants ont donné l’alerte et préviennent les autorités. La veille, alors qu’il avait dérobé un bracelet, son beau-père s’en était pris à lui, en lui lançant une télécommande au visage.
Aujourd’hui placé en foyer, l’enfant avait confié aux policiers : "il m’a pris, m’a cogné contre le mur et m’a balancé sur le coin d’une table".
3 mois de prison ferme
Lors du procès, Me Jean-Marie Alexandre, l’avocat du compagnon de la mère de l’enfant, a parlé de "faits inacceptables et reconnus. Le beau-père a pris l’attitude de l’enfant pour de la provocation alors que c’était un appel au secours".