"Harcèlement moral" en maternelle

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avec AFP , modifié à

Une enquête préliminaire a été ouverte et confiée à la gendarmerie, à la suite de la plainte pour harcèlement moral déposée par les parents d'une fillette de six ans en Charente-Maritime, a-t-on appris mardi auprès du procureur de la République à Saintes. Le procureur Philippe Coindeau, qui a indiqué prendre l'affaire au sérieux, a estimé que "la violence dans les cours d'école est un phénomène qu'on mésestime" et que "les parents de très jeunes enfants sont parfois démunis dans des situations qui dégénèrent".

Selon sa mère, la fillette de six ans, élève en classe de maternelle à Bussac-Forêt, est déscolarisée depuis le 11 mars sur les conseils du médecin de famille, qui a mentionné dans des certificats médicaux une enfant "en souffrance" et "harcelée physiquement et psychologiquement par une copine" de sa classe. Les parents ont porté plainte début mai. Le directeur des services départementaux de l'Education nationale, Guy Stiévenard, n'a pas souhaité réagir mardi à l'ouverture de l'enquête, mais a souligné que ses services suivaient le dossier depuis des mois. Selon lui, "une douzaine de réunions ont été organisées sur cette affaire depuis novembre, et des personnes habilitées ont observé la classe et conclu qu'il n'y avait pas de harcèlement".

Le fait que le harcèlement soit reproché à la fille d'une enseignante "ne change rien à la situation", avait précisé, après le dépôt de plainte, la secrétaire générale des services départementaux de l'Education nationale, Monique Carli, assurant que l'inspection de l'Education nationale restait dans "la neutralité". Guy Stievenard a de son côté déploré "l'ampleur prise par l'affaire", relayée dans les médias, et s'est refusé à tout autre commentaire.