Fleury : le preneur d'otage s'est rendu

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avec agences , modifié à
Le jeune homme de 17 ans détenait depuis presque six heures un psychologue de la prison.

Après avoir détenu pendant près de six heures un psychologue de la prison de Fleury-Mérogis, un jeune homme de 17 ans s'est rendu jeudi en fin d'après-midi. Même si "toutes les mesures de sécurité ont été appliquées" par les surveillants, le jeune homme était parvenu à 11h30 à menacer un psychologue avec une lame dont la nature n'a pas été précisée. 

Marcel Duredon, responsable FO à la prison de l'Essonne, a précisé que les surveillants "avaient repéré quelque chose, savaient que quelque chose allait se passer" avec ce jeune détenu, mais "ne savaient pas quoi". Il a assuré que et que le détenu avait été fouillé avant de se rendre au rendez-vous avec le psychologue.

Un jeune récidiviste

Selon d'autres sources syndicales, le jeune homme avait déjà commis des faits similaires dans une autre prison. Il avait été transféré à Fleury-Mérogis il y a peu de temps. Quelques dizaines de minutes avant l'heureux dénouement de cette prise d'otage, le GIGN, arrivé sur place à midi, était parvenu à entrer en contact avec le jeune preneur d'otage.

Marcel Duredon avait pour sa part déclaré que le climat restait "serein" et que les choses évoluaient "dans le calme".

Affaire similaire en 2008

Dans un communiqué, la CGT estime que cet événement "met, une fois de plus, en relief la difficulté de la prise en charge des mineurs en milieu carcéral". "Les personnels et intervenants dans les prisons sont trop souvent victimes de violences, signe de dysfonctionnements qui doivent cesser", écrit-elle.

La dernière prise d'otage dans une prison remonte au 8 juillet quand un détenu, Francis Dorffer, déjà auteur de plusieurs prises d'otages, a retenu un surveillant sous la menace d'un couteau pendant plusieurs heures à la centrale de Poissy, dans les Yvelines, avant de se rendre sans violence au Raid. A Fleury-Mérogis, la plus grande prison de France, la dernière prise d'otage remonte au 1er septembre 2008 quand un détenu avait pris en otage pendant onze heures un psychologue avant d'être grièvement blessé par un tir de neutralisation du GIGN.