Enquête sur "Vengeance", le blog fichant policiers et "matons"

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Chloé Pilorget-Rezzouk avec AFP , modifié à
Un blog fichant des policiers et des "matons", près de Rennes, a été signalé mardi par un syndicat de gardiens de la paix. Une enquête a été ouverte.

L'info. Des photos de famille et même des adresses personnelles. Voilà ce que dévoilait le site intitulé "Vengeance" et "fichant" policiers et gardiens de prison autour de Rennes. Alertée par un syndicat de police de l'existence de ce blog, la direction de la police a saisi la police judiciaire d'une enquête. Le phénomène est en "recrudescence" selon les intéressés. 

Un blog au nom évocateur. "Vengeance", c'est le nom du blog signalé à la direction de la police, mardi, par le second syndicat de gardiens de la paix, Unité-police SGP-FO. On y trouvait des photos de policiers et de surveillants pénitentiaires, avec parfois même, leurs coordonnées et des renseignements très précis sur eux et leurs familles. Ces informations sont manifestement tirées, pour certaines, des pages Facebook des fonctionnaires.

Le ministère de l'Intérieur saisi. Dans un communiqué, Unité-police SGP-FO a "fermement condamné" la "recrudescence" de "menaces contre les policiers", expliquant que ces blogs "peuvent conduire à un sentiment grandissant de crainte pour nos collègues mais surtout pour leurs familles". Le syndicat a également indiqué avoir saisi "immédiatement" le ministère de l'Intérieur pour "faire fermer" ce blog et "que (ses) responsables soient interpellés" et "condamnés conformément à la législation en vigueur".

Les agents alertés sur leur usage des réseaux sociaux. Une lettre a d'ailleurs été adressée en ce sens mardi à la direction générale de la police nationale (DGPN) en la personne de son directeur Jean-Marc Falcone. La DGPN a quant à elle déclaré "avoir saisi" les services spécialisées de lutte contre la cybercriminalité de la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ). Elle ajoute "mettre une nouvelle fois en garde" les fonctionnaires de police sur l'utilisation de Facebook. 

A Paris, il y a quelques années, la justice avait déjà bloqué un site, Copwatch, qui fichait les policiers et les gendarmes d'Ile-de-France.