Enfant mort à Béziers : des actes de torture

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et Yann Terrou
La mère de l'enfant et son compagnon doivent être présentés à un juge d'instruction vendredi.

Les enquêteurs en sont à présent convaincus. Le garçon de 30 mois mort mercredi à Béziers a subi des actes de torture étalés dans le temps. Ce sont les résultats des analyses pratiquées sur le corps de l'enfant qui ont permis de le constater.  La mère de l'enfant et son compagnon doivent être présentés vendredi matin à un juge d'instruction en vue de leur mise en examen. Une information judiciaire pour "coups mortels ayant entraînés la mort d'un mineur de quinze ans par ascendants" doit être vendredi matin, a indiqué le vice-procureur du TGI de Béziers, Henri Bec. Ils encourent 30 ans de réclusion criminelle.

Des traces inquiétantes découvertes par les secours. L'affaire éclate mercredi matin, lorsque le compagnon de la mère, avec qui il est depuis deux mois, lui signale que ce dernier ne va pas bien. Elle revient alors à son domicile et alerte les pompiers. Quand ils arrivent chez le couple, l'enfant ne respire presque plus. Et les secours découvrent des traces inquiétantes sur le corps du petit garçon. Ils alertent alors les services de police. Admis aux urgences de l'hôpital de Béziers l'enfant décède peu après son arrivée.

Des câlins trop appuyés, selon la mère. Jeudi matin, la mère de l'enfant a donc été placée en garde à vue quelques heures avant que son compagnon, qui avait pris la fuite, soit interpellé puis lui aussi conduit au commissariat. Interrogé sur la violence des faits, les parents reconnaissent des baisers et des câlins, peut-être trop appuyés, selon eux. Les enquêteurs évoquent, pour leur part, un couple sans trouble particulier, parfaitement inconnu des services sociaux.

"Des lésions à la fois récentes et anciennes". Selon les premières constatations médicolégales, "les lésions de l'enfant sont de nature traumatiques. Il s'agit d'ecchymoses, d'éraflures, d'abrasions, de brulures même, diffusent sur tout le corps. Et ces constatations amènent à dire que ces lésions sont à la fois récentes et anciennes. Et au moins six lésions cutanées sont caractéristiques de morsures humaines", explique Henry Bec, le vice-procureur du tribunal de Béziers. Et d'ajouter que "l'autopsie pour déterminer les causes du décès" sera pratiquée vendredi matin.