L'auxiliaire de vie qui avait été retrouvée à Roost-Warendin (Nord) grièvement blessée après avoir reçu plusieurs coups de couteau a avoué avoir voulu se suicider et ne pas avoir été agressée comme elle l'avait auparavant affirmé, a-t-on appris jeudi auprès du parquet de Douai. "Jeudi, elle a avoué à son mari se sentir enfermée dans son mensonge. Elle lui a dit la vérité, et qu'il s'agissait d'une tentative de suicide", a confié à l'AFP le vice-procureur Rémy Schwartz du parquet de Douai, qui a précisé que le mari a ensuite averti la police.
Jusqu'à présent, l'auxiliaire de vie, âgée de 54 ans, avait dit avoir été agressée alors qu'elle se rendait le 1er août au domicile de l'une de ses patientes à Roost-Warendin (Nord), une dame âgée. "C'est elle qui a entretenu l'hypothèse de l'agression. Elle nous avait confirmé plusieurs fois qu'elle avait été agressée, même si sa version des faits présentait des incohérences", a souligné à l'AFP le vice-procureur Rémy Schwartz du parquet de Douai, qui avait saisi la brigade criminelle de la police judiciaire de Lille pour tentative d'assassinat.
"Nous allons finir de vérifier l'ensemble des éléments de l'enquête, et nous la clôturerons si les autres pistes ne donnent rien", a-t-il ajouté. La quinquagénaire s'est infligée deux coups de couteau, l'un au niveau de l'abdomen et l'autre au niveau de la gorge. Ce dernier n'est pas passé loin de la colonne vertébrale, selon une source proche du dossier, mais ses jours ne sont pas en danger. Qualifiée de dépressive par sa famille depuis plusieurs mois, elle avait déjà passé quelques jours dans un hôpital psychiatrique, a précisé le vice-procureur.