Elle s’accuse d’un meurtre commis en 2003

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Fabienne Cosnay avec agences , modifié à
Prise de remords, une aide-soignante s’est présentée aux policiers, lundi, à Dignes-les-Bains.

C’est une lettre qui a tout changé. Un courrier dans lequel on l’informait qu’elle avait été tirée au sort pour être jurée d’assises. Une aide-soignante de Dignes-les-Bains, âgée de 46 ans, a poussé lundi la porte du commissariat de sa commune dans les Alpes-de-Haute-Provence pour avouer un meurtre, commis il y a huit ans.

Lors de sa garde à vue, l'aide-soignante a raconté aux policiers avoir volontairement administré, en août 2003, une surdose de Lasilix, un diurétique à une personne âgée de 91 ans. La nonagénaire était décédée trois jours plus tard de déshydratation et le décès avait été attribué à la canicule qui sévissait alors en France.

Elle aurait agi pour se venger de la justice

La meurtrière présumée s’était procuré le médicament à l'hôpital Saint-Roch de Nice, où elle exerçait le métier d'aide-soignante. Mais elle a précisé aux enquêteurs que la personne âgée n’était pas sa patiente et qu’elle "arrondissait ses fins de mois en travaillant pour d’autres aides-soignantes, qui déléguaient", selon le Parisien.

L’aide-soignante n’aurait pas agi par intérêt matériel ou pour l’argent mais par vengeance envers la justice. En 2003, les institutions judiciaires n’avaient pas prises en compte sa plainte après l'enlèvement de son fils par son ex-compagnon.

Placée en garde à vue lundi, l'aide-soignante a été remise en liberté. Le parquet de Nice a ouvert une enquête. "La police judiciaire va vérifier ce qu'il peut y avoir derrière ces déclarations apparemment spontanées", a indiqué le procureur de la République, Eric de Montgolfier.