Elle commandite le meurtre de son père

Une fille est soupçonnée d'avoir commandité le meurtre de son père.
Une fille est soupçonnée d'avoir commandité le meurtre de son père. © Maxppp
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avec AFP
Un retraité a réussi à faire fuir l'agresseur qui n'était autre qu'un ami de sa fille.

Dans la nuit du 8 au 9 février dernier, Gérard W., un retraité sans histoire, met en fuite un homme qui vient de l'agresser dans son sommeil à coups de batte de base-ball. Depuis dix jours, sa fille de 20 ans dort à la prison de Fleury-Mérogis, accusée d'avoir commandité l'attaque.

Des éléments troublants

Dans la lutte contre son agresseur, Gérard parvient à lui arracher sa cagoule et ses lunettes, sur lesquelles les enquêteurs retrouvent de l'ADN. Les policiers sont aussi intrigués par l'absence d'effraction. Autre fait troublant, des analyses révèlent que la victime a été droguée la veille de son agression avec des neuroleptiques prescrits à sa fille.

Placés en garde à vue, les deux jeunes gens nient les faits. Mais les analyses de l'ADN montrent qu'il s'agit de celui de l'ami de la fille. Il passe alors aux aveux.

"Ma fille a expliqué qu'elle ne supportait pas mon regard sur ce qu'elle faisait", a indiqué Gérard. Ancienne figure du groupe automobile Peugeot, l'homme est un fondu d'automobile alors que sa fille est passionnée d'équitation. Son ami est ingénieur aéronautique. "Elle disait que c'était un ami, pas son petit ami. Lui assurait qu'il n'était pas amoureux d'elle", raconte Gérard.

"Faire comme si rien ne s'était passé"

Gérard explique l'agression comme "une espèce de jeu de rôles mené par deux jeunes un peu fragiles et qui a mal tourné". S'il n'a pas l'autorisation de lui rendre visite en prison, il espère "la sortir de là". "J'ai un souhait : faire comme si rien ne s'était passé", dit-il.