Du sang sur la mosquée de Limoges ?

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avec AFP

Les portes principales de la mosquée de Limoges ont été dégradées dans la nuit de samedi à dimanche à l'aide d'un liquide rouge s'apparentant à du sang, en cours d'analyse, a-t-on appris auprès de la police.

C'est le gardien des lieux qui a découvert ces dégradations à la mosquée, vers 4h40 du matin. "ll m'a appelé immédiatement et m'a expliqué que les deux portes principales ainsi qu'une porte secondaire étaient recouvertes de sang. Il m'a dit qu'il y avait du sang partout", a déclaré le président de l'association des musulmans de Limoges pour la fraternité, Fethi Belabdelli au journal le Populaire du Centre. Des informations confirmées à une correspondante de l'AFP par le commissariat central selon lequel, "sur place les effectifs ont constaté que les portes de l'édifice étaient maculées d'un liquide rouge qui s'apparente très clairement à du sang. Des prélèvements ont été effectués et des analyses sont en cours qui devront confirmer cette hypothèse, mais aussi la nature du sang : humain ou animal". La mosquée devrait déposer plainte, mais d'ores et déjà une enquête est ouverte qui a été confiée à la Sûreté départementale.

"Il est trop tôt pour dire si cet événement est à lier aux autres attaques dont l'édifice a été la cible ces derniers mois", a confié une source policière. Au mois de juillet 2012, le bâtiment avait été tagué avec des insignes néo-nazis et en septembre, les portes avaient été recouvertes d'excréments. Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, s'était alors indigné qu'un édifice religieux puisse ainsi être pris pour cible. La police enquête toujours sur ces précédentes dégradations mais n'a encore procédé à aucune interpellation.

"Ça a commencé avec les tags, ensuite on a eu les excréments, et dernièrement nous avons reçu une lettre avec un morceau de viande de porc, ce matin c'est du sang... C'est lassant, mais surtout écoeurant", a déploré le représentant des musulmans.