Le procès des neuf marins du Junior s’ouvre lundi à Rennes, pour trois semaines. Le 7 février 2008, trois tonnes de cocaïne avaient été découvertes dans les soutes de ce cargo, au large des côtes de la Guinée, rappelle Ouest-France.
"L'équipage du Junior largue à l’eau 107 caisses de 30 kg de cocaïne. Trop tard. Le Tonnerre récupère la drogue et interpelle les neuf marins : deux Grecs, le capitaine et son ingénieur mécanicien ; un matelot de Guinée-Bissau, soupçonné d’avoir joué un rôle actif ; et enfin six marins du Sierra Leone, dont le capitaine en second", raconte le quotidien.
Selon le juge rennais qui a instruit le dossier, "le Junior avait appareillé de Freetown (Sierra Leone), à vide, fin janvier 2008. Et il avait pris livraison de la cocaïne, début février, au large des côtes brésiliennes. Produite en Colombie, au Pérou ou en Bolivie selon l’accusation, la drogue était d’un degré de pureté situé 'entre 80 et 85 %'. Autrement dit, 'à 50 euros le gramme de cocaïne revendu, la cargaison du Junior valait environ 150 millions d’euros', estime un spécialiste".
Ouest-France précise que les prévenus encourent trente de réclusion, "voire la perpétuité pour les organisateurs". Le verdict est attendu vers le 10 février.