Disparition troublante à Tahiti

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Pierre-Baptiste Vanzini , modifié à
Les proches de deux enfants disparus avec leur père sur un bateau pensent à une mise en scène.

Depuis la fin de l’été, Arthur et Gaëlle, ainsi que leur père, ont disparu au large de Tahiti. Ils étaient sur un bateau qui aurait coulé. A ce jour, seul un canot de sauvetage a été retrouvé. Un témoin affirme avoir vu un bateau couler, mais pour les grands-parents et la mère de deux enfants, ce n’est pas suffisant. La séparation des deux parents ayant été douloureuse, ils pensent à une mise en scène.

"Tes petits-enfants sont vivants"

Les grands-parents d’Arthur et Gaëlle, commerçants à Auray, dans le Morbihan, continuent donc à mener l’enquête. Ils sont allés jusqu’à Tahiti pour tenter de remonter la piste. Une piste qui s’arrête par 2.500 mètres de fond, en dessous d'une zone où un pêcheur aurait vu couler le bateau en question. Ils se battent depuis pour obtenir un sondage des fonds. Mais l’opération est jugée trop chère pour la justice.

"On sera sûrs avec le sondage qu’ils sont vivants et qu’il ne faut pas fermer le dossier", explique Elise Le Gal, la grand-mère. "Qu’il faut, aussi, continuer comme je le fais à les rechercher, tout le temps. Tous les jours, j’y passe deux heures." Sur place, un témoin, celui-là même qui a vu couler le bateau, leur a donné espoir. "Il me l’a dit plusieurs fois : "tes petits-enfants sont vivants, il faut absolument que tu les retrouves". Il est formel, ce n’est pas le bateau de notre fille."

"Ne me cherchez pas…"

Même les derniers mots laissés par le papa des enfants à ses propres parents laissent place au doute. Ces mots, Elise Le Gal les connaît par cœur : "ne me cherchez pas, ça ne servira à rien", souffle-t-elle.

"Le plus dur, c’est de ne pas savoir", embraye-t-elle. "Moi je pense toujours aux petits, je me dis : "les pauvres c’est atroce". Et plus on va perdre de temps, plus ils vont changer aussi." Et c’est bien ça qui hante les grands-parents d’Arthur et Gaëlle : ne pas les reconnaître quand ils les reverront un jour. Parce qu’ils en sont sûrs, ils sont toujours vivants, dans les mers du Sud, quelque part.