Dijon: un "guet-apens" selon le procureur

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avec AFP , modifié à
L'homme qui a tué sa belle-mère avant de se suicider lundi avait prémédité les événements.

Les circonstances de la prise d'otage de Dijon se précisent. L'homme ayant séquestré les parents de son ex-compagne lundi avant de tuer son ex-belle-mère et de se suicider avait prémédité son acte. "On peut penser à une certaine préméditation et c'est le coup de feu dès 15H38 qui a provoqué la mort de la victime sans sommation", a déclaré le procureur de la République de Dijon, Eric Lallement, qui y voit "une forme de guet-apens".

Il a "pété les plombs"

Les faits commencent lundi après-midi à Dijon. Marquée par une rupture difficile, une jeune femme demande à ses parents de récupérer ses affaires chez son ancien compagnon. Mais le rendez-vous ne se passe pas bien. A l'arrivée du couple, le jeune homme de 28 ans les a en effet pris en otages et brièvement ligotés avec un puissant lien en plastique, selon les premières déclarations du beau-père. Il a exigé que celui-ci joigne sa fille par téléphone pour la faire venir.

Alarmée, celle-ci a aussitôt alerté les forces de l'ordre, réclamant même une intervention du Samu pour son ex-concubin qui avait "pété les plombs". C'est à l'arrivée des policiers que le jeune homme tue la quinquagénaire "sans aucune sommation", "avec une arme de chasse de calibre 16" dans la chambre à coucher, a expliqué mardi le procureur.

Le mari intervient alors, se précipitant sur l'agresseur. Une bagarre s'en est suivie au cours de laquelle le mari a été "blessé à coup de crosse de fusil sur le crâne", provoquant une "importante perte de sang", a-t-il ajouté.

L'homme se retranche dans l'immeuble

Selon le procureur, le tireur "s'est ensuite réfugié dans le salon" au rez-de-chaussée. Les forces de l'ordre ont alors tenté d'établir un contact avec le forcené. "Montrez-vous, c'est pour votre sécurité" aurait crié un membre du GIPN, rapporte Le Bien Public. Mais quelques heures plus tard, le jeune homme "s'est tiré une balle dans la bouche avec une carabine 22 LR", rapporte encore le procureur.

La rue a alors été bouclée et le groupe d'intervention de la police nationale (GIPN) de Lyon a pris position. Mais une fois à l'intérieur, les policiers n'ont trouvé que les deux corps et le père. "Choqué", il a été transporté à l'hôpital. Selon le magistrat, le jeune homme avait déjà été condamné à deux reprises, notamment en juin 2008 pour des violences sur une ancienne compagne.