De la cocaïne dans des restos chics

Trois établissements parisiens font l'objet d'une fermeture administrative qui peut durer jusqu'à quatre mois.
Trois établissements parisiens font l'objet d'une fermeture administrative qui peut durer jusqu'à quatre mois. © MAXPPP
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Trois établissements parisiens font l'objet d'une fermeture administrative.

Un vaste réseau de trafiquants de drogue vient d'être démantelé par les policiers de la brigade des stupéfiants (BS) de la préfecture de police de Paris, rapporte le Parisien. Depuis de nombreux mois, trois restaurants parisiens, - le Baci situé rue de Turenne (IIIe arrondissement) , la Bocca rue de Montmartre, (IIe) et l'Escargot, rue de Montorgueuil (1er) - , seraient le lieu d'un vaste trafic de cocaïne.

Des restaurants huppés de la capitale

Suite à cette découverte, le Préfet de Paris a ordonnée une fermeture administrative de ces trois établissements. Une décision relativement rare concernant trois restaurants haut de gamme. L'un des commerces concernés, le Baci, est exploité par Thierry Costes, héritier de l’empire du même nom et qui règne sur plusieurs dizaines de restaurants  parisiens.

L'enquête de la BS avait  débuté fin 2011, après l’interpellation de deux trafiquants présumés, confie une source proche de l’affaire au Parisien. Selon cette source, "ces deux suspects, âgés de 29 et 31 ans, avaient été trouvés en possession de 60 g de cocaïne, 60g de produit de coupage, de 2.500 € en argent liquide et d’un pistolet automatique de calibre 6,35 mm chargé. Ils avaient été écroués à l’issue de leur mise en examen."

En février dernier, les enquêteurs de la BS avaient effectué des perquisitions dans ces établissements. Ils avaient alors découvert des résidus de cocaïne et des emballages ayant contenu le même produit, dans un endroit accessible aux seuls employés du Baci.  Par ailleurs, deux clients du même restaurant, entendus par les policiers, ont indiqué s’être fournis en drogue dans les toilettes de cet établissement, décrit comme "une brasserie chic et contemporaine", raconte le Parisien.

La fouille du bureau du gérant de l’Escargot avait en outre permis la saisie d’un gramme de cocaïne. Placé en garde à vue, ce dernier s’est justifié en arguant que cette drogue était destinée à sa "consommation personnelle".

Affaire classée sans suite ?

Lors de l'opération effectuée en février 2011, le responsable de l’Escargot et de la Bocca n’avait pas souhaité s'exprimer. En revanche, l’un des gérants du Baci avait affirmé au quotidien que toute "cette affaire allait être classée sans suite". En décidant la fermeture administrative de ces établissements, la justice ne semble pas avoir lâchée l'affaire.