Créteil : l'adolescente mise en examen

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avec Matthieu Charrier et Pierre de Cossette , modifié à
Les cours ont repris au collège Albert-Schweitzer au lendemain de l'agression d'un enseignant.

 

Les professeurs du collège Albert-Schweitzer de Créteil ont repris les cours vendredi après avoir cessé le travail jeudi à la suite de l'agression d'un de leurs collègues par une élève de 15 ans qui a été mise en examen pour "violences volontaires".

 

Jeudi, les professeurs avaient cessé les cours pour s'accorder "un temps de concertation" au lendemain de l'agression d'un de leurs collègues par une élève qui l'a attaqué à coups de tringle à rideaux et l'a menacé avec des ciseaux. Agé de 29 ans, le professeur a été brièvement hospitalisé mercredi pour de légères blessures. Un élève de 13 ans qui s'était interposé avait été lui aussi conduit à l'hôpital pour de petites écorchures à la main. Tous deux se sont vu reconnaître sept jours d'Incapacité totale de travail (ITT), selon une source judiciaire.

Vengeance

La collégienne avait été exclue pour une semaine de l’établissement scolaire après une première altercation avec le professeur. L'enseignant avait porté plainte mais l'affaire n'avait pas eu de suite judiciaire. "Elle est partie se venger", a raconté au micro d'Europe 1 un autre élève qui a assisté à la scène.

"Le professeur disait 'arrête, arrête'" :

La collégienne a été placée en garde à vue au commissariat de Créteil. Inconnue des services de police, elle doit être déferée au parquet vendredi matin en vue d’une mise en examen pour "violences volontaires aux abords d’un établissement scolaire avec arme, sur personne chargée d’une mission de service public". Desfaits passibles de trois ans et demi de prison pour une mineure de 16 ans.

La collégienne a été examinée par un psychiatre. Elle souffrirait d’une altération du discernement et serait en "grande souffrance".

Des précédents

Ce nouveau drame, le quatrième dans un établissement scolaire du Val-de-Marne depuis début 2010, survient le jour même où Nicolas Sarkozy reconnaissait dans un discours "ne pas avoir jugulé la montée de la violence" à l'école et s'engageait à ne plus faire "aucune concession" sur le sujet. Le 15 février, un élève de 17 ans du lycée Guillaume-Apollinaire de Thiais, avait été passé à tabac et blessé au cutter

par des inconnus.

15 jours auparavant, un collégien du lycée Adolphe-Chérioux de Vitry était agressé par sept individus à l'intérieur de son établissement. Le 8 janvier, c'était un lycéen de 18 ans, Hakim Maddi, qui était poignardé par un camarade au lycée Darius-Milhaud du Kremlin-Bicêtre.