Areva: les indemnités de Lauvergeon attendront

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avec AFP , modifié à

L'examen par le tribunal de commerce de Paris de l'action en référé de l'ex-patronne d'Areva Anne Lauvergeon contre le groupe nucléaire, pour obtenir le versement de 1,5 million d'euros d'indemnités de départ, a été reporté à mercredi. L'audience devait se dérouler ce vendredi au tribunal, mais le juge des référés a décidé, au bout de quelques minutes, de renvoyer l'affaire "le 8 février à 15 heures, devant une formation collégiale de trois juges", ce qui signifie qu'il a décidé de se faire assister par deux autres magistrats.

Anne Lauvergeon avait assigné son ex-groupe en référé le mois dernier pour obtenir qu'il lui verse une indemnité de départ proprement dite de 1.060.000 euros, plus 440.000 euros au titre d'une clause de non concurrence, conformément à un protocole transactionnel négocié après son départ. Areva avait expliqué initialement que le paiement des indemnités avait été suspendu en attendant les conclusions d'une enquête interne sur les conditions d'acquisition de la société Uramin, opération effectuée lorsque Anne Lauvergeon dirigeait le groupe, et qui s'est avérée depuis un désastre financier.

Mais désormais, le "protocole transactionnel" a été transmis au ministre des Finances François Baroin, conformément à un décret de 1953 sur le contrôle des entreprises publiques, et n'attend plus que son feu vert pour être appliqué, a indiqué à des journalistes l'avocat du groupe nucléaire, Me Jean Reinhardt. "Je pense qu'il serait bien que Mme Lauvergeon attende tranquillement la décision du ministre, elle n'a plus que deux mois à attendre au maximum", a-t-il déclaré. De son coté, Me Jean-Pierre Versini-Campinchi, l'avocat de Mme Lauvergeon (laquelle n'était pas présente), a estimé qu'"il y a une volonté de l'humilier", et que le report de l'examen du référé "montre qu'il ne s'agit pas d'une affaire banale et classique".