8 mois de prison ferme pour avoir frappé une serveuse

L'accusé avait fini par gifler la serveuse.
L'accusé avait fini par gifler la serveuse. © JUSTIN TALLIS / AFP
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Une serveuse niçoise avait été violemment agressée le 6 juin par un homme lui reprochant de servir de l'alcool pendant le ramadan.

Un Tunisien en situation irrégulière qui avait violemment giflé la serveuse d'un bar de Nice parce qu'elle avait servi de l'alcool pendant le ramadan a été condamné mercredi à huit mois de prison ferme et a été écroué. Le tribunal correctionnel de Nice a assorti sa peine d'une interdiction de territoire pendant trois ans et l'a condamné à verser 1.000 euros à la victime.

"Je fais mon travail". Dans le box, Ali, 32 ans, crâne rasé sur les côtés et vêtements de sport, jugé en comparution immédiate, a essuyé une larme qui n'a pas ému la procureure de la République qui avait requis deux ans de prison ferme et une interdiction sur le territoire de trois ans. "Dans cette période très particulière, on l'a entendu réitérer des propos inadmissibles !", a-t-elle fustigé. Dans la salle du tribunal, la serveuse d'origine tunisienne qui a porté plainte, accompagnée par son patron, ne se démonte pas en racontant la scène du 6 juin dernier. "Il m'a demandé pourquoi je servais de l'alcool pendant le ramadan. Je lui ai répondu : 'je fais mon travail'", a-t-elle expliqué. Des propos confirmés par le prévenu.

Gifle. Sur les images vidéo enregistrées par l'établissement, on voit deux individus discuter avec la serveuse. Ali la pointe du doigt au niveau de son visage, puis les deux hommes s'éloignent, décrit le président du tribunal. Ali revient seul et lui inflige immédiatement "une grosse gifle", poursuit le président, au niveau de la pommette. Le coup, qui ressemble à un véritable coup de poing sur la vidéo, projette violemment la femme à terre.

Menaces de mort. "Aux policiers vous avez dit : 'Je lui disais qu'elle n'était pas sur le bon chemin'", a poursuivi le président. "Je ne lui ai pas dit cela, je lui ai dit qu'elle était une fille sale, ça veut dire une pute", a rectifié Ali dans le box. La serveuse a estimé que le Tunisien l'avait menacée de pendaison ou d'égorgement, des propos semble-t-il corroborés par une photo où l'on voit Ali porter sa main sur sa gorge. Le prévenu a pour sa part assuré que la femme l'avait insulté, provoquant sa réaction violente.