1,2 tonne de cannabis saisie le jour de Noël : 5 trafiquants condamnés

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avec AFP
La marchandise, d'une valeur estimée à 3 millions d'euros, avait été saisie le 25 décembre 2014 en région parisienne.

C'était le cadeau de Noël de la police : le 25 décembre 2014, 1,2 tonne de cannabis avait été découverte dans un studio des bords de Seine à Rueil-Malmaison, dans les Hauts-de-Seine. Les cinq dealers ont été condamnés jeudi à des peines de 3 à 7 ans d'emprisonnement. Lors du procès devant le tribunal correctionnel de Nanterre, le 10 juin, l'accusation avait demandé entre 4 et 7 ans d'emprisonnement contre ces hommes, âgés de 29 à 31 ans, qui répondaient de trafic de stupéfiants, association de malfaiteurs et détention d'armes, et dont les casiers judiciaires étaient jusqu'alors vierges. Tous ont par ailleurs écopé d'une interdiction de séjour à Rueil-Malmaison d'un à deux ans, réclamée par le procureur. 

Armes de poing, compteuse à billets et gants en latex. Les trafiquants avaient été mis en examen et écroués le 29 décembre 2014 après la découverte dans un appartement en bord de Seine d'une "quantité impressionnante de drogue", véritable "trésor de Noël" selon les mots de la présidente du tribunal Gwenaël Keromès. Valeur marchande : "trois millions d'euros", selon les enquêteurs de la police judiciaire des Hauts-de-Seine, chargés de l'affaire. Plus d'une tonne de résine de cannabis, empaquetée pour partie dans des "valises marocaines", plusieurs kilos d'herbe, ainsi que des armes de poing, une compteuse à billets, des brassards, des gyrophares, des gants en latex et des cagoules avaient été saisis dans un "appartement-nourrice", au cœur d'un quartier résidentiel et de bureaux de Rueil, au terme de plusieurs semaines de filatures. 

De "simples exécutants". Les trafiquants disposaient également d'une flotte d'une vingtaine de "véhicules à l'immatriculation fantaisiste", avait rappelé la présidente. De bonne présentation et s'exprimant avec aisance, les trois prévenus ont tout au long de l'enquête, de l'instruction puis du procès, gardé un silence buté sur leur éventuel donneur d'ordre. Ils se sont tous retranchés derrière un rôle de "simple exécutant", de "gros bras" ou encore de "nourrice", qui pour éponger une dette de jeu, qui pour avoir de quoi financer ses noces. "Nombre d'entre vous connaissaient parfaitement l'identité du commanditaire. Mais, faute de coopération de votre part, cela laisse supposer que vous devez supporter l'entière responsabilité : les quantités étant tellement importantes, les risques sont, en conséquence, très importants", a commenté la présidente en rendant sa décision.