De l’argent et du mercure sur la Lune

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avec AFP
Les récentes découvertes de la Nasa ont révélé la présence de nombreux métaux sur le sol lunaire.

Même si aucun homme n’a plus mis les pieds sur la Lune depuis 1972, la Nasa continue de l’étudier avec soin. L'Agence spatiale américaine a ainsi récemment découvert que le sol lunaire était beaucoup plus riche que prévu. Ces données proviennent du panache de débris qui a suivi l'impact d'un projectile fin 2009.

De l’argent et du mercure

De l'argent, de l'hydrogène, du méthane, de l'ammoniaque ou du mercure ont ainsi été détectés. Selon les chercheurs, ces particules viendraient du bombardement incessant de la Lune par des comètes et des météorites depuis des milliards d'années. Ces atomes auraient finalement atteint les pôles de la Lune, avant de s’y faire piéger par le froid.

La Nasa tient par contre à calmer les ardeurs d’éventuels intéressés. "Pas question de songer à une exploitation minière !", précisent les chercheurs, ces métaux étant présents en bien trop faible quantité. Exception faite pour le mercure, présent abondamment. Mais "sa toxicité en aussi grande quantité pourrait poser un problème pour une future exploration humaine sur la Lune".

Un vrai "cycle d’eau"

Cette nouvelle étude a également certifié que "la Lune est chimiquement active et pourvue d'un cycle d'eau", avec la découverte d'eau presque pure sous forme de cristaux de glace, de monoxyde de carbone et de dioxyde de carbone (CO2).

Si ces découvertes enthousiasment les chercheurs, de nombreuses interrogations demeurent. "Elles suscitent au moins autant d'interrogations que de réponses apportées aux questions", résume Peter Schultz, l’un des directeurs de cette étude.

Ces cratères lunaires, où ont été découverts ces métaux, constituent des archives géologiques pour les chercheurs, collectant et préservant des matériaux pendant plusieurs milliards d'années. "Ils pourraient ainsi contenir des indices sur l'histoire cachée de la Terre, du système solaire et même de notre galaxie qui attendent d'être mis au jour", note Peter Schultz.