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SAISON 2016 - 2017, modifié à

Anicet Mbida nous présente chaque matin les plus belles inventions françaises.

Google, Ford et Volvo annoncent tous des voitures autonomes pour 2020. En France, on a un petit constructeur qui en vend dès aujourd’hui dans le monde entier.

Il s’agit de Easy Mile, un Français malgré son nom, qui a conçu un minibus électrique qui s’appelle EZ-10 et qui cartonne.  

En ce moment, il sert de taxi autonome à Tokyo et à Dubaï. On le teste en Finlande, en Suisse et même en Californie, le pré carré de la Google car.

On n’est donc plus au stade du prototype, ça fonctionne vraiment. Toutes ses voitures sont fabriquées en France, aux pieds des volcans d’Auvergne, à Abrest entre Vichy et St-Yorre.

Comment font-ils pour avoir une telle avance ?

Ils ont commencé avant tout le monde, dans les années 90. C’est l’un des tout premiers projets de voiture autonome. Au départ, il était porté par des universitaires, avant d’être repris, il y a quelques années, par Easy Mile.

Mais il faut être honnête, s’ils ont de l’avance c’est aussi parce qu’ils ciblent les transports en commun. Un véhicule autonome, mais qui roule sur un parcours connu à l’avance. Alors que chez Google, Ford et les autres, on vise la voiture de monsieur "Toulemonde ". Donc elle doit pouvoir aller n’importe où, prendre l’autoroute, se garer, ce qui est beaucoup plus complexe.

Leurs minibus roulent à l’étranger, mais peut-on les prendre quelque part en France ?

Non, quasiment nulle part. Pour une bonne raison, ce n’est que depuis le 3 août qu’on a le droit de faire rouler un véhicule autonome sur la voie publique en France. Et encore, il faut que ce soit dans le cadre d’une expérimentation. Donc la société est allée démarcher les pays où la règlementation était plus souple.

Leur voiture étant plus avancée, elle a tout de suite séduit.

C’était le mini bus autonome d’Easy-Mile, du Made in Auvergne.