Comment contourner la hausse des tarifs bancaires, Rouge de Michel Pastoureau et la pollution

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SAISON 2016 - 2017

Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.

 

Elisabeth Assayag pour la consommation

À partir du 1er janvier les banques vont appliquer une nouvelle grille tarifaire.

Les prix vont flamber l'an prochain et notamment les frais de tenue de compte ?
 
Effectivement, toutes les banques vont augmenter leurs tarifs.
Les responsables des banques le disent "nous n'avons pas le choix, on gagne beaucoup moins d'argent sur les crédits immobiliers".
Même la Banque Postale, réputée pour être une des moins chères du marché, affiche la plus forte hausse au 1er janvier sur les frais de tenue de compte à 12 euros par an, alors qu'ils sont de 6,20 euros aujourd'hui.
Ces frais de tenue de compte posent le plus gros problème. Ils avaient disparu des lignes de frais bancaires, et depuis deux ans, ils ont fait leur retour car ils sont devenus obligatoires.
Ils correspondent un peu à tout et n’importe quoi. Ce sont des frais quand vous retirez de l'argent dans les distributeurs d'une banque qui n'est pas la vôtre, c 'est la gestion du compte courant ou la sécurisation informatique des opérations.
Ces frais augmentent d'en moyenne 13% sur l'ensemble des banques.
 
Quelles sont les astuces pour passer au travers de l'explosion de ces frais ?
 
Il suffit de se brancher sur les comparateurs de frais bancaires.
Vous rentrez quelques données qui vous concernent et là vous avez le choix parmi plusieurs options.
Chaque année en janvier, votre banque vous envoie par courrier ou par messagerie votre relevé annuel de frais bancaires. Si vous constatez que c 'est au-dessus de ce que vous a estimé le comparateur, vous avez toujours la possibilité de négocier. Comme par exemple sur le coût de la carte de paiement pour qu’elle vous soit offerte ou qu’on vous la fasse à moitié prix.
 
Concernant la négociation de ces fameux frais de tenue de compte, il ne faut pas hésiter à changer de banques pour éviter un trop gros changement.
À partir du 6 février, il sera très simple de changer de banque grâce à la loi Macron sur la mobilité bancaire.
Votre nouvelle banque entre en contact avec l'ancienne et vous ne vous occupez plus de rien.
Dernière astuce, les banques en ligne sont largement moins chères que les banques physiques. Vous pouvez les tester trois mois et vous prenez votre décision.

 

Nicolas Carreau pour le Livre du jour

Rouge, Histoire d’une couleur de Michel Pastoureau aux éditions du Seuil

Michel Pastoureau voit rouge.

Michel Pastoureau publie Rouge, histoire d’une couleur. C’est à la fois un beau cadeau à faire car c’est un beau-livre, et en même temps, c’est un livre érudit où l’on apprend à peu près 10 ou 15 choses par page. C’est passionnant, comme toujours avec Michel Pastoureau qui a le don de choisir des sujets improbables, comme les couleurs donc mais aussi les animaux fantastiques ou les symboles.

Et qu’est-ce qu’il peut bien raconter sur le rouge ?

C’est vrai que lorsque l’on réfléchit, on se dit rouge=corrida, sens interdit, sang ou colère. C’est tout ça bien sûr mais c’est aussi le rideau rouge qui ouvre et ferme le spectacle. Il est au tout début et à la toute fin du livre. C’est une couleur très particulière, parce qu’elle déchaine les passions. Le rouge est partout. D’abord, c’est la première couleur maitrisée par l’homme, nous dit Michel Pastoureau, en peinture puis en teinture. Puis c’est la couleur vénérée, c’est le sang du Christ pour les chrétiens. Ensuite, c’est l’inverse, le rouge est mis au ban. C’est l’enfer et les flammes de l’enfer. C’est Judas qui était roux, dit-on. Et puis, bien sûr, c’est la couleur de la luxure et du rouge à lèvres provoquant. C’est aussi la couleur de la prostitution de la Belle époque cabarets parisiens.

Le moulin rouge !

Exactement, ou la robe ultra-sexy de Marilyn Monroe. Le rouge, c’est aussi une couleur dangereuse. C’est la couleur de la révolution. Alors, à chaque page, vous avez des illustrations. C’est magnifique. Soit des photos, soit des peintures d’époque, des affiches, des photos de bijoux, de hiéroglyphes. C’est l’histoire de l’humanité vue en rouge par Michel Pastoureau et c’est superbe.

Rouge. Histoire d’une couleur, au Seuil. 

 

Marion Calais pour la presse quotidienne régionale

À la Une, la pollution.

Un air nauséabond dans la presse ce matin et aucune région n'y échappe. "Alerte aux particules entre Paris et Orléans" souligne la République du Centre.
Une pollution aux particules jusque dans les Hauts-de-France. "On lève donc le pied" comme le rappelle la Voix du Nord. Réduction obligatoire de 20 km/h jusqu'à demain dans les départements du Nord et du Pas-de-Calais.
Vitesse réduite aussi dans l'Yonne, moins 20 km/h là encore prévient l'Yonne Républicaine.
Et alors qu'à Lyon et à Paris, la circulation alternée est mise en place. Ce sera demain pour Lyon et Villeurbanne, la Provence s'interroge. Et ici, contre la pollution, on fait quoi ? Apparemment, on est encore loin de prendre ce genre d'initiatives.
La pollution qui peut avoir des conséquences étonnantes, c'est à la une des Dernières Nouvelles d'Alsace. Ces derniers jours, il a neigé comme à Strasbourg ou Colmar. Des flocons qui sont en réalité de la neige industrielle, provoquée par les particules et les conditions météo.

La personnalité du jour s'insurge contre l'oubli d'un géant du Net.

À Redon, Google n'est jamais passé. Vous savez on a vu pendant un temps circuler des voitures équipées d'appareils photos à 360 degrés sur le toit pour alimenter le service de localisation du groupe Google Street View. Le problème, c'est que toute la France n'a pas eu cet honneur. Impossible donc aujourd'hui de se balader virtuellement à Redon. La ville a donc décidé de le faire toute seule ! Bientôt, explique Ouest France, les camions poubelles vont être équipés de caméras et les photos seront mis en ligne sur une application gratuite Mapillary. 90% du territoire devrait avoir été photographié d'ici le mois de juin. Les particuliers peuvent aussi envoyer des clichés. À Redon, face aux craintes exprimées, on assure que le logiciel n'a rien d'intrusif. Que les visages sont floutés par le logiciel, tout comme les plaques d'immatriculation. Et si une image est jugée dérangeante par un habitant, elle peut être retirée.