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Tous les jours à 8h40, retrouvez le journal des Jeux Olympiques : Jérôme Lacroix fait le point sur la compétition et les coulisses.

Le sommaire, en trois titres :

Toute l'émotion des Jeux :
- Tristesses françaises
- Frisson brésilien
- Un sourire, aussi avec les Français

Une cascade de déceptions. C'est pour l'instant ainsi que l'on pourrait résumer ces trois premiers de compétition.
Après Automne Pavia en judo, Tsonga éliminé cette nuit du tournoi de tennis ou Pauline Ferrand Prévost en cyclisme. Cette année, même les nageurs français, pour une fois, ne parviennent pas à gonfler le pécule.
Encore cette nuit, Camille Lacourt a hérité d'une décevante cinquième place au 100 mètres dos.
Ce sont donc les derniers JO pour Camille Lacourt qui aura eu une carrière sans récompense olympique.

Au classement des médailles, la France est 30e nation derrière, les États-Unis, leaders mais aussi, derrière l'Azerbaidjan, le Kazakhstan, l'Indonésie, le Vietnam, le Kosovo.
On assiste bien à l'un des pires démarrages de l'histoire olympique française.

Parfois, les médailles échappent au Français pour quelques millimètres.

Hier, il s'en est fallu de très très peu pour que l'on assiste à l'une des belles histoires comme les Jeux en offrent parfois. Manon Brunet, 20 ans, qui participe à ses premiers JO. L'escrimeuse lyonnaise, s'est hissé jusqu'aux demi-finales du concours du sabre. Toute la journée, elle a enchaîné les victoires avant de s'incliner, face à la championne du monde russe Velikaia, de 11 ans son aînée sur le score de 15 à 14. Avec en toute fin d'assaut, une touche litigieuse. On pensait qu'elle était en finale, mais l'arbitre en a décidé autrement. C'est ensuite une Ukrainienne qui l'a privée de la médaille de bronze. Les larmes séchées, Manon Brunet a retrouvé sa fougue, devant les journalistes.
Et après le 0 pointé de Londres, cela fait donc huit ans que la France de l'escrime attend une médaille. Cette discipline qui a tant nourri l'histoire de la France olympique avec 41 médailles d'or, c'est la plus grande réussite, tous sports confondus, ex aequo avec le cyclisme.

Une autre histoire, celle qui attend aujourd'hui les handballeurs français.

L'équipe de handball du Qatar est l'adversaire des Bleus aujourd'hui des Bleus, elle est unique dans l'histoire du sport. A Rio, seul trois joueurs de la sélection sont nés dans le petit émirat du Golfe. 80% des joueurs ont été naturalisés.
Invités à revêtir ce maillot parfois, dit-on, à grands coups de millions, ils viennent d'Espagne, d’Égypte ou même de France... Christophe Lamarre nous raconte l'histoire de cette formation qui progresse sans cesse, sur la lancée d'une place de vice-champions du monde obtenue l'année dernière à domicile.
Le match Qatar-France, c'est à 14h30.

On reste dans les sports collectifs avec le joli rebond des basketteurs tricolores, vainqueurs des Chinois cette nuit sur le score de 88-60. Un redressement était attendu après une défaite inaugurale aux Australiens.

On l'a dit, débuts laborieux pour les Français mais certains savent garder le sourire.

L'envolée optimiste du jour nous vient de Clarisse Agbengnenou, judoka française, en lice aujourd'hui en moins de 63 kilos. Rire, toujours, c'est son credo. A 23 ans, celle qui a appris à jouer des coudes très tôt, seule fille au milieu de trois frères, compte vivre pleinement ses premiers JO.
Également aujourd'hui, Loic Pietri en moins de 81 kilos. Le judo français toujours fanny sur les tatamis pour l'instant après l'échec frustrant hier d'Automne Pavia. Mais en France, qui dit judo + médaille égale bien souvent : Teddy Riner ! Ce sera vendredi.

On est lancé sur une note optimiste, on y reste avec cet incroyable destin.

L'ovation des 10.000 spectateurs de la Carioca Arena au moment où la judoka locale, Rafaela Silva est sacrée, devant son public. Le premier titre de l'histoire olympique du Brésil. Quelle histoire que celle de cette battante, qui nacquit il y a 24 ans dans la Cité de Dieu, l'une des favelas les plus violentes de Rio de Janeiro. Enfant, son quotidien, c'était meurtres et guerre des gangs et aujourd'hui, sous les anneaux, elle est au firmament.

Alors aujourd'hui, les médailles françaises vont-elles tomber ?
On suivra en début d'après midi Denis Gargaud en canoé. Le Marseillais se rêve successeur d'un certain Tony Estanguet, trois fois médaillé d'or.
Et puis, il faut souligner l'excellente tenue des cavaliers français avec un double espoir de médaille en équitation. Après les deux premières épreuves, la France est 3e nation du concours et en individuel, même classement pour Astier Nicolas, en individuel.