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SAISON 2015 - 2016

Chaque matin, Samuel Etienne revient sur ce qui fait la Une des quotidiens nationaux.

Avec ces tensions au sein du gouvernement Valls qui s'étalent à la Une de vos journaux.

Prenons tout d'abord Les Échos, avec ce "message de Macron à Hollande".

Le ministre de l'Économie a donné une interview au quotidien, deux ans exactement après son arrivée à Bercy, avec cette phrase notamment, qui claque : "Je ne renoncerai à rien".
D'abord, fin septembre, il entend bien présenter un plan de transformation de la France, toute une série de propositions  "progressistes", dit-il, dans tous les domaines de l'action publique, y compris le régalien, comprenez les domaines normalement réservés au chef de l'État.
Les Échos lui demandent : "François Hollande pourra-t-il incarner cette offre compte tenu de sa faible crédibilité ? "
La réponse de Macron vaut son pesant de cacahuètes : "Le temps de l'incarnation de l'offre viendra en temps voulu". Autant dire que le ministre de l'Économie ne s'interdit rien.

Vous voulez d'autres exemples de divisions, de tensions, au sein de l'exécutif ?

Pas de soucis, prenez Le Parisien en page quatre.
Le journal revient sur le couac retentissant entre Manuel Valls et Najat Vallaud-Belkacem et rappelle qu'avant l'été, les proches de la ministre de l'Éducation ont discrètement fait savoir qu'elle songeait elle aussi à se présenter à la primaire à gauche.
Un proche de Hollande confie : "Najat, c'est la petite souris que personne ne voit venir, ils sont dans le mépris des femmes" On peut supposer qu'"Ils" sont les éléphants du Parti Socialiste, "elle est jeune, elle est beur et elle a de bons sondages".

Notre pays face au terrorisme, et cette Une de La Croix ce matin.

"Festivals : se rassembler malgré tout" car le journal constate que malgré les menaces, de nombreux festivals musicaux de l'été ont enregistré une très bonne fréquentation, en hausse même parfois.
Comment l'expliquer ? Olivier Py, du festival d'Avignon, affirme avoir perçu dans le public une "volonté de résistance", "Une volonté de se retrouver" aussi, ajoute le sociologue Emmanuel Ethis, "d'éprouver la force d'un collectif réuni".
"On cherche, par le comportement festivalier, à réenchanter un monde plus dur" dit encore Emmanuel Négrier, auteur de ce livre : "Festivals de musique, un monde en mutation".

Et puis, intéressant dossier dans Le Parisien-Aujourd’hui en France ce matin.

"L'été se prolonge en célibataire". Ce serait une nouvelle tendance pour de plus en plus de vacanciers même s'ils sont en couple par ailleurs, ils partent en vacances en solo quelques jours, pour souffler.
Selon une étude, 24% des voyageurs dans le monde se sont déplacés seuls l'an dernier.
Pour le sociologue Jean Viard : "Dans une société de vitesse et d'accélération, il y a forcément des moments où l'on a envie de freiner. D'où le développement de ces types de vacances où l'on va méditer, se ressourcer. Quelque chose que l'on ne peut pas faire forcément en couple ou à plusieurs".
On espère seulement que tous les hommes qui expliquent à leur femme qu'ils veulent partir seuls en voyage n'ont véritablement envie que de se ressourcer.

Et n'oubliez pas la Revue de presse de Natacha Polony, juste après le journal de 8H30 !