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SAISON 2016 - 2017

Chaque matin, Samuel Etienne revient sur ce qui fait la Une des quotidiens nationaux. 

Sur les réseaux sociaux, depuis hier soir, circule cette Une de Libération, si dure, si douloureuse. Certains diront insoutenable, mais il faut bien dénoncer, marquer les esprits. "Les enfants d'Assad", c'est le titre.

Et les enfants, ils sont là, photo de leurs petits corps entassés, les visages saisis dans l'incrédulité de la mort si jeune, dans leur pureté aussi.

Oui, allez voir, allez vous confronter à l'insoutenable de cette photo pour prendre la mesure de ce nouveau crime qui vient d'être commis en Syrie.

Par qui ? Qui a commandé cette attaque chimique ?

Pour Libération, il n'y a pas de doute, tous les témoignages convergents : le responsable c'est le régime syrien, c'est Bachar Al Assad.

Libération écrit : "Ces enfants gazés nous rappellent de leurs yeux grands ouverts sur l'horreur que pendant que nous savourons les premiers jour du printemps, un peuple tout entier est massacré dans le silence général".

Et ajoute : "La communauté internationale est dans une impasse totale. Bachar Al-Assad a perdu la raison et Moscou refuse de lâcher au prétexte que la menace djihadiste - réelle - est pire. L'Europe est exsangue et ses deux piliers - la France et l'Allemagne - paralysés par des campagnes électorales. Et les Américains sont gouvernés par un fou dont on ne sait pas si on préférerait qu'il intervienne ou qu'il s'abstienne. Le pire, c'est cette impuissance. Et cette honte. Sans fin". Voilà, c'est surtout de cette photo et de cet édito de Libé dont je voulais vous parler ce matin.

Je vous signale aussi cette enquête du Parisien sur ces "Françaises djihadistes". Constat inquiétant : en France, les femmes représentent le quart des personnes poursuivies pour terrorisme. Une note de la DGSI souligne leur dangerosité, à l'étranger, mais aussi sur le territoire national. 

La fermeture de la centrale de Fessenheim : le bras de fer dure depuis 5 ans, rappellent Les Echos. Pas sûr qu'EDF donne son feu vert aujourd'hui.

Le journal rappelle que c'est justement l'opposition acharnée des directions successives d'EDF qui a eu raison - jusqu'ici - de la promesse présidentielle.

D'ailleurs, L'Humanité constate ce matin en sa Une que l'écologie, thème majeur, au centre désormais des préoccupations des Français, est encore relégué au second plan dans la campagne présidentielle. Il n'y a que deux candidats - Jean-Luc Mélenchon et Benoit Hamon - qui lui donnent une place centrale.