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SAISON 2016 - 2017

Chaque matin, Marion Calais revient sur ce qui fait la Une des quotidiens nationaux.

Certains trouvaient que la campagne de l'entre-deux-tours démarrait un peu mollement, les voilà rassurés !
L'épisode Whirpool, hier, a mis le feu aux poudres.

"La bataille de la Somme" titre ce matin L'Opinion.

Dessin de KAK en Une du journal.
Marine Le Pen en fée du logis, fichu sur la tête, surveillant sa machine à laver Whirlpool, dans laquelle Emmanuel Macron est en train de se faire secouer. Et faisant dire à la candidate d'extrême-droite : "1.400 tours minute, ça devrait bien l'essorer".

"La guerre est déclarée" confirme Libération.

Laurent Joffrin écrit : "10 minutes de selfies d'un côté, près d'une heure de discussion âpre de l'autre, avec sifflets à l'entrée et mains serrées à la sortie. Il n'est pas sûr que le bon coup de Marine Le Pen la serve autant qu'on pouvait le penser".

Libération, Le Figaro, même combat ? En tout cas, même analyse !

Le Figaro qui fustige ce matin les "promesses démagogiques de Marine Le Pen".
"Pour réduire le chômage, il suffirait de taxer les produits étrangers, d'interdire les délocalisations, les travailleurs détachés, et tant qu'on y est les licenciements".
Aucun pays aujourd'hui en plein emploi, poursuit Le Figaro, n'a utilisé ces attrape-nigauds.
En revanche tous ont pris leur courage à deux mains pour réduire les dépenses publiques afin de libérer la croissance, puis réformé leur réglementation du travail en lui donnant plus de flexibilité. C'est la politique d'Emmanuel Macron", conclut le journal.

Les Échos aussi estiment que Marine Le Pen n'est pas forcément la gagnante de l'épisode Whirpool.

Les selfies d'un côté, un discours de responsabilité de l'autre.
Emmanuel Macron a tenu, sans pour autant se dérober à la confrontation.

Qu'en pense L'Humanité de ce soutien de Marine Le Pen aux ouvriers de Whirpool ?

Le jugement est sans appel : Marine Le Pen, c'est "l'arnaque sociale".
C'est son programme caché sous un déguisement social.
L'Huma rappelle que Macron n'est pas le candidat des salariés, que dès l'été il entend faire passer par ordonnances la poursuite et l'amplification de la loi travail.
S'il est élu, il faudra se battre contre sa politique.
Mais, ajoute le journal, l'imposture du Front National a une autre dimension.
Ce qu'on appelle la banalisation n'est rien d'autre que le masque posé sur un projet politique idéologique, raciste, xénophobe et social destructeur.