Philippe de Villiers sur NDDL : "Ce n'est pas un renoncement, c'est un rétablissement du bon sens"

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SAISON 2017 - 2018, modifié à

Sur Europe 1, l'ancien président du Conseil général de Vendée a salué mercredi la décision du gouvernement d'abandonner le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

En tant qu'ancien président du Conseil général de Vendée, Philippe de Villiers connaît le dossier de Notre-Dame-des-Landes par cœur. Et pendant trente ans, avoue-t-il, il l'a regardé se disant "on fait n'importe quoi". C'est donc avec une grande satisfaction qu'il a accueilli mercredi la décision du gouvernement d'abandonner le projet d'aéroport au profit d'un réaménagement de l'actuel aéroport de Nantes. "Ce n'est pas un renoncement, c'est un rétablissement du bon sens", estime-t-il sur Europe 1.

"Il fallait quelqu'un qui tranche le nœud gordien". "C'est une bonne décision car c'est enfin une décision, après cinquante ans d'atermoiements. Qu'on soit pour ou qu'on soit contre, il fallait quelqu'un qui tranche le nœud gordien", note le fondateur du Puy-du-Fou, reprenant ainsi une expression du Premier ministre Édouard Philippe. "Ensuite c'est une bonne décision parce qu'elle est sage. On ne peut pas prendre une grande décision concernant l'aménagement du territoire s'il n'y a pas un accord majoritaire. Or là ce n'était pas le cas, il y avait le Sud Loire contre le nord Loire", relève-t-il encore.

Entendu sur europe1 :
C'est une décision courageuse de bonne anticipation
 

 

"Un projet de l'ancien monde". "En réalité, le projet de Notre-Dame-des-Landes, c'est un projet de l'ancien monde, un monde dans lequel on croyait aux hubs régionaux européens", explique l'ex-secrétaire d'État à la Culture (1986-1987). "À l'époque, on ne savait pas qu'il y aurait des low-cost et on ne pouvait pas concevoir l'évolution de la capacité d'emport", détaille-t-il, avant de résumer ses propos dans une dernière formule : l'abandon du projet d'aéroport, "c'est une décision courageuse de bonne anticipation".