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SAISON 2016 - 2017, modifié à

Alain Juppé attaque François Fillon et l’accuse d’être ambigu sur l’avortement, d’avoir des soutiens d’extrême droite au risque de remobiliser la gauche.

La politique c’est la primaire de la droite qui se déplace sur le terrain des valeurs. Alain Juppé attaque François Fillon et l’accuse d’être ambigüe sur l’avortement, d’avoir des soutiens d’extrême droite au risque de remobiliser la gauche.

Oui Cette gauche moribonde, divisée, plombée qui regarde groguie le rouleau compresseur du peuple de droite avec  sa primaire à 4 millions d’électeurs fondre sur elle en vue de  la présidentielle….Et bien cette gauche retrouve espoir grâce à Alain Juppé ! Oui Alain juppé qui démasque François Fillon : le candidat des Catholiques traditionalistes. Hostile à titre personnel à l’avortement, soutenu par Sens Commun le parti issu de la manif pour Tous, et maintenant soutenu par l’extrême droite. Ça va très loin, très loin, c’est le jeu, c’est la campagne. Dimanche, s’il gagne, le candidat des cathos tradi sera oublié et Alain saluera François, candidat du rassemblement de tous les Français ?  Sauf que la gauche entretemps se sera réveillée, elle emboîtera le pas d’Alain Juppé.

Ça peut vraiment avoir une incidence sur la campagne présidentielle elle-même ? La gauche peut en tirer un réel bénéfice ?

Divisée sur l’économie, éclatée sur l’Europe et sur la sécurité. S’il reste un combat fédérateur pour la gauche, de Mélenchon à Macron c’est celui des valeurs, de l’émancipation de la société, le combat contre les réacs Le Mariage pour tous c’est l’âge d’or du quinquennat Hollande, le seul moment de communion. Et si L’avortement ce n’est pas un droit fondamental pour François Fillon pour la gauche il l’est ! Imaginez le débat entre François Fillon s’il est désigné et le candidat socialiste: "Monsieur Fillon, ce n’est pas moi qui le dit, c’est Alain Juppé lui-même qui le premier l’a révélé, vous êtes ambigu sur l’avortement, vous êtes soutenu par l’extrême droite !". François Fillon risque de se faire enfermer dans une posture qui restera bien au-delà de la campagne présidentielle. "Quand c’est flou y a un loup", vous vous souvenez, Martine Aubry sur François Hollande pendant la primaire, cette phrase est revenue comme un mantra tout au long du quinquennat enfermant François Hollande dans le défaut de l’ambiguïté qui ne l’a jamais quitté. Il pourrait en être de même pour François Fillon et son profil traditionaliste, réactionnaire dépeint par son adversaire.