Le journal de l'éco, Eric Le Boucher 05.04.2016 1280x640 2:23
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Les fraudes sur les prélèvements sociaux s’élèvent entre 6,1 et 7,4 milliards d’euros par an d’après l'Urssaf.

La Bourse en rebond

Hausse malgré les chutes des valeurs télécoms. +0,56% à 4346 points. Le marché est en réalité sans direction, il se cherche.

Le chiffre du jour

Les fraudes sur les prélèvements sociaux s’élèvent entre 6,1 et 7,4 milliards d’euros par an d’après l'Urssaf.
Fruit de quatre ans d’enquête sur le terrain et de travaux minutieux, c’est la première estimation du montant de la fraude sociale "réelle",. Auparavant, on n’avait que les évaluation de la Cour des Comptes qui parlait de 20 milliards c’est donc quatre fois moins. Les entreprises sont donc meilleures citoyennes que prévu.

Le conflit du jour

Nouvelles tensions entre la Grèce et le FMI alors que les créanciers d’Athènes sont arrivés aujourd’hui pour faire le point sur les programmes de redressement.
Une fuite de wikileaks avait fait état des doutes des négociateurs du FMI. Alexis Tsipras a écrit à Christine Lagarde qui lui a répondu. Sur le fond, le FMI se désespère de la lenteur des réformes et Tsipras veut en profiter pour faire pression sur l’Allemagne pour reparler d’une renégociation de la dette.

Le fait du jour : La chute des cours de bourse des valeurs télécom après l’échec vendredi soir du rachat de Bouygues télécom par Orange.

Bouygues perd 14%, Orange chute de 6%, Iliad maison mère de Free compte -16% tandis que SFR Numéricable enregistre une chute de 17%.
Tout le monde y perd ce qui n'est pas très étonnant car tout le monde croyait pouvoir gagner au deal.

D’abord Bouygues Telecom qui serait sauvé, Orange qui aurait accru ses parts de marchés mais aussi les autres qui, sous l’injonction de l’autorité de la concurrence, auraient récupéré des beaux morceaux de Bouygues Telecom.
Mais surtout repasser à trois opérateurs avait comme objectif final de reconstituer de meilleures marges, donc de meilleurs bénéfices pour la bourse.
Patratras donc !

Que peut-il se passer maintenant ?

Tout dépendra de ce que va décider Martin Bouygues qui a échoué à revendre sa filiale d’abord à SFR puis maintenant à Orange. Mais sur le fond cet échec ne devrait pas rester sans suite
Il est maintenant admis par tous que le problème est que la concurrence a favorisé le consommateur. Les prix sont bas. Les investissements dans la fibre optique et dans les réseaux haut débit 4 G et demain 5 G sont, eux, en retard

La France doit trouver une solution. Le sort de Bouygues Telecom doit s’inscrire dans cette solution. Il faut tout repenser, le rôle d’Orange, le rôle de l’État ou encore la place de la concurrence.
Emmanuel Macron qui a pris en main le dossier doit trouver manière de relancer les investissements