Vers de nouvelles hausses de vos factures d'électricité en 2019 et 2020 ?

EDF ne parviendrait pas à assurer une production suffisante pour les fournisseurs alternatifs d'électricité.
EDF ne parviendrait pas à assurer une production suffisante pour les fournisseurs alternatifs d'électricité. © CHARLY TRIBALLEAU / AFP
  • Copié
Les prix de l’électricité pourraient augmenter de 2,3% en 2019 et de 3,3% en 2020, selon "Le Parisien" qui évoque une obligation contractuelle d'EDF.

Alors que le tarif réglementé de l'électricité a déjà augmenté de 35% en dix ans, il pourrait continuer à grimper dans les années venir, de 2,3% en 2019 et 3,3% en 2020, selon Le Parisien. La raison de cette hausse, assez technique, serait due, selon le quotidien, à une clause qui oblige EDF (dans son rôle de producteur) à revendre une partie de sa production nucléaire. Sauf que l'opérateur est débordé par les fournisseurs alternatifs.

Problème d'offre. D'après Le Parisien, EDF est contraint par la loi, pour éviter toute distorsion de concurrence, de partager 25% de son énergie nucléaire avec les fournisseurs nés après l'ouverture du marché à la concurrence. Ce dispositif, l'Arenh (Accès régulé à l’électricité nucléaire historique), fonctionne comme un partage de "rente" de l'électricité nucléaire, généralement moins chère que le prix de gros du marché. Sauf que depuis son instauration en 2011, le nombre de fournisseurs alternatifs a été démultiplié et EDF ne peut pas contenter tout le monde.

Résultat, selon la CLEE, association de consommateurs industriels et tertiaires d’électricité, citée par Le Parisien, l'inadéquation entre l'offre d'EDF et la demande des fournisseurs pourrait aboutir à un surcoût de 1,05 milliard d'euros pour les consommateurs en 2019 et 1,55 milliards en 2020. Rapporté à chaque particulier, le quotidien calcule une hausse de 12 euros en 2019 puis 17 euros en 2020.

Une autre hausse du tarif réglementé en vue. Cette hausse pourrait qui plus est ne pas être la seule. En effet, la Commission de régulation de l'énergie (CRE) devrait bientôt présenter à Bercy sa proposition d'évolution du tarif réglementé de l'électricité. Ce rituel annuel pourrait se traduire en février 2019 par une hausse de 3 à 4% du prix payé par les consommateurs, selon L'Opinion. Le gouvernement peut choisir de ne pas appliquer cette recommandation, comme cela avait été le cas en 2014. Mais le Conseil d'État avait alors estimé que cela privilégiait EDF au détriment de la concurrence et annulé cette décision, entraînant une surfacturation à retardement pour les ménages.