Usine Bosch de Rodez menacée : Bruno Le Maire va demander au PDG "un nouvel investissement"

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A.H. , modifié à
Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a indiqué qu'il allait demander au PDG de l'équipementier Bosch un "nouvel investissement" dans son usine de Rodez, où des centaines d'emplois sont menacés.
INTERVIEW

À l'usine Bosch, à Rodez, dans l'Aveyron, 300 à 800 emplois sont menacés. L'équipementier allemand doit moderniser ses deux lignes de production pour pouvoir fabriquer des injecteurs diesel nouvelle génération, la technologie actuelle devant "disparaître à l'horizon 2020-2021", selon un syndicaliste. Invité d'Europe Matin vendredi, Bruno Le Maire a assuré vouloir prendre le problème à bras-le-corps.

Investir… Lundi, le ministre de l'Economie et des Finances doit rencontrer le président de Bosch lors du sommet sur l'attractivité, organisé par Emmanuel Macron à Versailles. "Je vais discuter longuement avec lui, et je vais lui faire deux demandes. La première, c'est qu’il fasse un nouvel investissement sur l'une des deux lignes de production qu’il y a à Rodez. Pour l'instant, ce n'est pas prévu, mais je souhaite que le président de Bosch prenne une décision claire", a déclaré Bruno Le Maire.

… Et préparer l'avenir. "La deuxième chose que je souhaiterais obtenir de lui, c'est la diversification de l'activité de Bosch à Rodez. Aujourd'hui, ils font des injecteurs pour des voitures diesel. Je pense que ça ne suffira pas à garantir la charge de travail de l'usine", a-t-il estimé. "Cette question du diesel, elle est clé. Il y a une transformation de notre économie. Les clients consomment moins pour des raisons de protection de l’environnement. Il faut accompagner le mieux possible", a soutenu le ministre au micro d'Europe 1. "Je suis déjà en discussion avec Renault, Peugeot. Ils sont extraordinairement positifs et constructifs. Ils ont parfaitement conscience qu’il faut accompagner cette filière, et qu’ils sont aussi responsables de leurs sous-traitants".

Des annonces à la fin du mois. L'intersyndicale de l'usine Bosch de Rodez, reçue mardi à Bercy, a mis l'Etat en garde face au "désastre économique" que représenterait la fermeture de ce site spécialisé dans les moteurs diesel, premier employeur privé du département avec 1.600 salariés. Selon les syndicats, la direction de Bosch doit se déplacer le 26 janvier dans l'usine pour y faire "des annonces".