Un nuage à 200 millions d’euros

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Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
Hervé Novelli envisage une aide de l’Etat pour les compagnies aériennes et les voyagistes.

La facture est salée. Le secrétaire d'Etat au Tourisme a chiffré mardi à "200 millions d'euros à ce jour" le coût des perturbations dues au nuage de cendres pour les compagnies aériennes et les voyagistes en France.

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"Les compagnies chiffrent à 150 millions d'euros l'impact sur leur résultat et les tour-opérateurs à 30 millions, auxquels s'ajoutent encore les agents de voyages", a détaillé le secrétaire d’Etat. "Chaque jour qui passe renchérit la facture d'environ une dizaine de millions d'euros", a-t-il ajouté.

Une aide du gouvernement ?

Hervé Novelli a réuni mardi après-midi les professionnels du tourisme dont l'activité a été touchée par le nuage de cendres pour évoquer plusieurs pistes de réflexion concernant les aides que le gouvernement pourrait apporter au secteur "pour soutenir les trésoreries".

Il a évoqué plusieurs "outils" déjà mis en place, comme des aides à trésorerie via l'établissement public Oséo, via une médiation du crédit, mais aussi d'autres mesures concernant un droit à indemnisation du chômage partiel, ou encore un étalement des charges sociales.

Bruxelles décidera

Une nouvelle réunion est prévue pour lundi prochain avec les professionnels du secteur, à l'issue de laquelle le secrétaire d'Etat devrait annoncer différentes mesures. Concernant les aides directes aux compagnies aériennes, qu'elles réclament, Hervé Novelli a rappelé qu'elles faisaient l'objet d'un "encadrement strict de la part de Bruxelles".

Les "discussions actuelles pourraient aboutir à ce que la situation exceptionnelle donne droit à un assouplissement exceptionnel comme après les attentats de 2001", a-t-il dit. "Nous verrons dans les jours qui viennent ce que Bruxelles va décider. Rien n'interdit à l'Etat d'aider les compagnies dès lors que l'Union européenne l'autoriserait mais pour l'instant on n'en est pas là", a-t-il poursuivi.

Bruxelles avait annoncé lundi être prête à autoriser les Etats de l'UE à verser des aides financières exceptionnelles à leurs transporteurs aériens, comme après les attentats du 11 septembre 2001.

1,7 milliard de dollars au total

L'association internationale du transport aérien (IATA) chiffre à 1,7 milliard de dollars (1,26 milliard d'euros) le manque à gagner des compagnies aériennes. S’y ajoutent les coûts supportés pour l'hébergement, la nourriture et parfois le transport par d'autres moyens de voyageurs bloqués, a ajouté Giovanni Bisignani, le président de l’IATA, laissant entendre que la facture totale serait supérieure à ces 1,7 milliard de dollars.