Un boulanger réclame au gouvernement un label "tradition" pour le croissant

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Un label "tradition" permettrait de distinguer les croissants fabriqués et cuits par le boulanger. Image d'illustration. © FRANCOIS NASCIMBENI / AFP
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NM , modifié à
Frédéric Roy, boulanger à Nice, se désole de voir que 85% des viennoiseries vendues en boulangeries sont de fabrication industrielle. 

"Le vrai croissant naturel et authentique", voilà ce que veut défendre Frédéric Roy, un boulanger de Nice, face aux croissants industriels qui abondent sur les étals des boulangerie. Son idée ? Obtenir un label "tradition" pour cette célèbre viennoiserie d'origine autrichienne, rapporte mardi Le Figaro.

Une lettre au Premier ministre. Début septembre, Frédéric Roy s'est fendu d'une lettre au Premier ministre, Edouard Philippe, afin d'obtenir son appui en faveur d'un label "tradition". Le boulanger s'inspire directement d'un décret datant de 1993 qui a octroyé à la baguette un tel label. Sa demande a été transmise au ministre de l'Economie Bruno Le Maire, indique Le Figaro.

Beurre AOP et préparation par le boulanger. A l'origine de l'initiative du boulanger : le fait que 85% des viennoiseries vendues dans les boulangeries en France sont d'origine industrielle. Un label "tradition" permettrait de distinguer les croissants préparés par le boulanger lui-même, faits avec une farine tradition (c'est à dire sans additifs) et avec un beurre AOP. Selon Frédéric Roy, ce label permettrait aussi de mieux faire passer auprès des consommateurs la hausse du prix actuel des croissants. Cette dernière est due à l'augmentation importante du prix du beurre (de 172% sur les 20 derniers mois).