Technicolor : Angers fixé sur son sort

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Europe1.fr aec AFP , modifié à
Le tribunal de commerce de Nanterre a placé le site d’Angers en redressement judiciaire.

L’usine Technicolor d'Angers, spécialisée dans la production de décodeurs numériques, a été placée vendredi en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Nanterre, avec une période d'observation de six mois.

La direction de Technicolor avait annoncé vendredi dernier le dépôt de bilan de son usine d'Angers, qui emploie 351 salariés et constitue son dernier site de production en Europe. L’entreprise, ex-Thomson, va devoir verser deux millions d’euros pour financer la période d'observation. Afin d'examiner le bilan économique de l'usine, une nouvelle audience devant le tribunal de commerce de Nanterre est prévue le 28 juin.

Les salariés espéraient l’éviter

Jeudi, "la direction a demandé le redressement judiciaire car elle veut céder l'entreprise à des repreneurs qui implanteraient une autre activité", a précisé Odile Coquereau, secrétaire du CE de l'usine.

Pour les salariés, "c'est Technicolor qui envoie son activité au Vietnam et en Chine, c'est à Technicolor d'assumer ses actes", a ajouté Odile Coquereau. Lors de l'audience au tribunal de commerce jeudi, les salariés avaient donc demandé au tribunal de "rejeter la demande de cessation de paiement et de ne pas procéder au redressement judiciaire", avait précisé Guillaume Trichard, porte-parole de l'intersyndicale (CFDT, CGT, Unsa, SUD, CFE-CGC).

L'usine de fabrication de décodeurs numériques, lourdement endettée, n'a pas réussi à résister à la concurrence asiatique qui a incité Technicolor à se tourner, pour l'avenir, vers des pays à bas coûts comme la Chine et l'Indonésie.