Stéphane Richard autorisé à rejoindre France Télécom

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La commission de déontologie a autorisé Stéphane Richard, directeur de cabinet de la ministre de l'Economie, à rejoindre France Télécom, selon le texte de sa décision rendu public jeudi. En revanche, l’instance, qui examine les conditions de départ des fonctionnaires vers le privé, fixe une condition à la prise de fonction du futur numéro 2 du groupe : "ne pas avoir de contacts professionnels" avec le cabinet de la ministre.

Stéphane Richard va pouvoir rejoindre France Télécom. La commission de déontologie a donné son vert pour que le directeur de cabinet de la ministre de l'Economie devienne directeur général délégué du groupe, dont l'Etat détient 26,7%. L'instance, qui examine les conditions de départ des fonctionnaires vers le privé, a considéré que Stéphane Richard n'a pas été chargé au ministère "d'exercer la surveillance ou le contrôle" de France Télécom ou de ses filiales, ni de conclure des contrats avec elles ou de formuler un avis sur ces contrats, selon l'avis rendu public par le ministère de l'Economie. "L'activité que Stéphane Richard envisage d'exercer est compatible avec ses fonctions antérieures" a jugé la commission.

La commission de déontologie a mis une réserve, "qu'il s'abstienne, jusqu'au 30 juin 2012, de toute relation professionnelle avec le cabinet". Sous cette condition, "il n'apparait pas que les fonctions que l'intéressé envisage d'exercer soient de nature à porter atteinte à la dignité de ses fonctions précédentes" ou risquent de compromettre "le fonctionnement normal, l'indépendance ou la neutralité du service", précise l'avis.

Stéphane Richard devrait quitter Bercy au cours du second semestre 2009. "Didier Lombard se réjouit que cette étape nécessaire à l'arrivée de Stéphane Richard à France Télécom ait été franchie", a déclaré un porte-parole de France Télécom après cette annonce. L'actuel Pdg, à l'origine du choix de Stéphane Richard, avait estimé mardi dans la presse que son arrivée prochaine à la tête de France Télécom était la "meilleure solution" pour le groupe, souhaitant qu'il lui succède dans deux ans.

La loi du 2 février 2007 interdit à tout fonctionnaire et membre de cabinet ministériel d'aller travailler pour une entreprise avec laquelle il a exercé des missions de contrôle ou de surveillance au cours des trois années précédant son départ. La commission dispose d'un droit de veto si elle rend un avis négatif.