Selon Asselin (CGPME), dialogue social ne rime pas forcément avec syndicat

Francois Asselin, président de la CGPME
Francois Asselin, président de la CGPME. © ETIENNE LAURENT / POOL / AFP
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G.S.
Pour le président de la CGPME, la quatrième conférence sociale du quinquennat a été "une bonne chose". 
INTERVIEW

"Il ne faut jamais attendre de grandes actions et de grandes annonces d'un exercice comme celui-ci. On est là pour se retrouver autour d'une table, et le dialogue a été assez fluide. C'est plutôt une bonne chose", a réagi lundi soir sur Europe 1 François Asselin, président de la CGPME, en commentaire de la quatrième conférence sociale du quinquennat.

"Faut-il une présence syndicale" ? Selon François Asselin, le dialogue social n'est pas si mauvais que ça en France. Il suffit selon lui de regarder au bon endroit. "Vous avez 1,650 millions d'entreprises avec des salariés. Mais seulement 5.000 'grandes entreprises'. Or, dans les PME et les TPE, il n'y a souvent aucune grève. Il y a des moments de tensions, mais nous savons les dépasser bien souvent de façon tout à fait sereine. Or, le dialogue social est loin d'être inactif. Force est de constater que c'est dans les grandes entreprises, lorsque la présence syndicale est multipartite, que le dialogue devient un petit plus compliqué", assure le représentant des dirigeants de PME.

"Pour qu'il y ait du dialogue, faut-il une présence syndicale ? Nous ne le pensons pas. Vous n'avez que 4% des entreprises avec une présence syndicale, ce n'est pas pour autant que le dialogue ne se passe pas bien" , conclut-il, rappelant : "une entreprise est un bien commun. Sa réussite est celle des dirigeants, mais aussi des salariés".