SeaFrance: la SNCF reclasserait les salariés

Les salariés de Seafrance réunis en assemblée générale à Calais en novembre 2011.
Les salariés de Seafrance réunis en assemblée générale à Calais en novembre 2011. © MAXPPP
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avec AFP , modifié à
Guillaume Pépy a proposé de trouver un emploi à la SNCF à "l'ensemble des salariés".

Le président de la SNCF Guillaume Pepy s'est dit prêt mercredi soir à proposer un reclassement dans l'entreprise à "l'ensemble des salariés" de SeaFrance en cas d'échec du projet de reprise de la compagnie par la société coopérative (Scop), porté par la CFDT. Il a ajouté que tous pourraient retrouver un emploi à la SNCF "sans une journée de chômage".

Des emplois à la SNCF pour tous

Guillaume Pépy a affirmé avoir déjà fait cette proposition à plusieurs reprises. Le patron de la compagnie ferroviaire, maison-mère de SeaFrance, a toutefois précisé que, dans un tel cas de figure, seul "un petit nombre" de salariés pourraient retrouver un emploi "sur place". Il a également souligné que les emplois proposés ne seraient "pas dans les mêmes métiers", évoquant notamment la possibilité pour les salariés de SeaFrance de devenir chauffeurs d'autocars, alors que la SNCF entend développer prochainement une offre dans le transport longues distances par autocar.

Les artisans du projet de coopérative ouvrière (Scop) pour SeaFrance ont renvoyé mercredi la balle dans le camp du président Nicolas Sarkozy, jugeant que sa proposition avancée deux jours plus tôt de racheter la compagnie de ferries en Manche avec des indemnités de licenciement n'était "pas faisable". La solution esquissée lundi par le président de la République "ne peut être envisagée en raison de l'insécurité juridique qu'elle engendre", ont écrit les leaders de la CFDT, qui défendent ce projet, dans une lettre ouverte recensant toute une série d'obstacles juridiques, commerciaux et techniques.

Le projet de Scop rendu vendredi

Le dossier de la Scop, pour laquelle il manque 50 millions d'euros, doit être rendu vendredi soir, avant une ultime audience lundi devant le tribunal de commerce de Paris. Les défenseurs de la Scop affirment toutefois que "des solutions existent" pour financer leur projet, par le biais d'un prêt remboursé en vendant un navire à une société d'économie mixte.