Nouvel arrêt. Le trafic avait repris partiellement à 16h30 en région parisienne sur la ligne A du RER. Il est à nouveau stoppé depuis 19h30 jeudi soir. Ce mouvement fait suite à la suite de l'agression d'un conducteur mercredi soir
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Un conducteur agressé. Les faits à l'origine de la perturbation du trafic sur la ligne du RER A remontent à mercredi soir. Le signal d'alarme avait été alors actionné lorsqu'un passager s'était fait coincer la main lors de la fermeture d'une porte, a précisé une source policière. Le conducteur du RER avait alors quitté sa cabine "pour réarmer le système d'alarme" et c'est là que l'homme qui avait eu la main coincée lui a donné "un coup de tête" avant de prendre la fuite. La victime a eu le nez fracturé.
"La goutte d'eau". Selon les syndicats Unsa et SUD, une première réunion dans la matinée avait tourné court. Les deux syndicats ont souligné que l'agression mercredi soir de leur collègue avait été "la goutte d'eau". Que les conducteurs refusent de reprendre le travail révèle "un problème managérial", un malaise profond des conducteurs "sur qui la direction met au quotidien la pression pour respecter les horaires", alors que la ligne est "sous-dimensionnée" et que le moindre "petit caillou dans la régulation, une porte qui se ferme 5 secondes trop tard, impacte toute la ligne", a expliqué Thierry Babec (Unsa-RATP).
1,2 millions de voyageurs par jour. "Il y a un ras-le-bol vis-à-vis des méthodes de management", a également estimé Thierry Garon (SUD). En "envoyant des cadres faire rouler les trains cet après-midi (jeudi)", la direction va attiser la colère des conducteurs, a jugé Thierry Babec, pour qui, "si on voulait que cela ne reparte pas demain, on ne s'y prendrait pas autrement". Le RER A, qui dessert environ 40% des emplois franciliens et 30% de la population de la région, est la ligne ferroviaire la plus chargée d'Europe, avec 1,2 million de voyageurs par jour en moyenne, soit chaque jour autant de passagers que l'ensemble des TGV de l'Hexagone. Le trafic a augmenté de 20% au cours des dix dernières années.