Des négociations ont eu lieu jusqu'à 4 heures du matin vendredi entre syndicats et direction de la RATP mais elles n'ont pas abouties. "Après la consultation de la base ce matin, les syndicats ont fait savoir que le mouvement était reconduit pour le week-end et jusqu'à lundi", révèle le site internet du Parisien.
Celle-ci a annoncé "la création d'une prime variable, dont le montant serait fonction de la régularité" du trafic "selon les critères définis dans le cadre du contrat avec le STIF" (syndicat des transports d'Ile-de-France). Son montant "pourrait s'élever à 80 euros" si les objectifs sont atteints, voire plus "dès lors que la régularité serait supérieure aux exigences de ce contrat". Les syndicats revendiquent une prime de 120 euros (Unsa) à 150 euros dont 30 euros variables (CGT, FO, CFDT, Sud, Indépendants).
Xavier Darcos s'est montré optimiste. "Le dialogue n'est pas rompu et nous pouvons toujours espérer arriver à un accord. Je crois que nous en sommes assez près", a déclaré le ministre du Travail, jeudi au Sénat. "Le conflit devrait se dénouer", selon lui.
En attendant, le trafic sera toujours perturbé vendredi sur la ligne A du RER. A 7 heures, "un train sur trois en moyenne" était en circulation, selon la RATP. Il y aura un train sur deux aux heures de pointe (7h30-9h30 et 16h30-19h30) et un trafic quasi-nul aux heures creuses.
Le Medef Ile-de-France, face à la grève sur cette ligne qui dessert de nombreux centres commerciaux, a appelé "à la responsabilité des grévistes pour qu'une sortie rapide du conflit (avant le prochain week-end) soit trouvée". Dans un communiqué, il a aussi insisté sur "la nécessité de renforcer très rapidement la loi sur le service minimum". Le Conseil national des centres commerciaux (CNCC) a estimé qu'une poursuite de la grève ce week-end serait "assez grave" pour le commerce, certains centres étant très dépendants du RER A.
> Les prévisions du trafic